Zurich (awp) - Julius Bär retient les bonus de ses anciens directeurs Boris Collardi et Berhnard Hodler, a rapporté le Financial Times. Ces retenues s'expliquent par une enquête interne menée sur le rôle de l'ancien directeur général Boris Collardi dans le cadre d'un scandale de blanchiment d'argent en Amérique du Sud, a précisé le journal, se basant sur une source informée.

Contacté par AWP dimanche, un porte-parole de M. Collardi a confirmé que le versement d'un dédommagement au comptant de 1,3 million de francs suisses ne lui a pas encore été versé. Vendredi soir, le Financial Times avait articulé le chiffre de 2,5 millions de francs suisses. Successeur de M. Collardi, M. Hodler a aussi vu une somme similaire retenue.

M. Collardi est très peiné par cette affaire, selon la source du Financial Times. Ni la banque Julius Bär, ni la banque Pictet, pour laquelle M. Collardi travaille désormais, n'ont voulu faire de commentaire au journal.

Dans un rapport publié en février dernier, l'autorité de surveillance des marchés financiers Finma a reproché de graves manquements à la banque Julius Bär dans la lutte contre le blanchiment d'argent. Les reproches étaient liés à de potentiels actes de corruption autour de la compagnie étatique vénézuélienne Petróleos de Venezuela S.A. PDVSA et de la Fédération internationale de football Fifa dans les années 2009 à 2018, période lors de laquelle M. Collardi dirigeait la banque.

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