Zurich (awp) - La banque privée Julius Bär publiera un rapport intermédiaire sur la marche de ses affaires après dix mois le lundi 22 novembre. Six analystes ont contribué au consensus AWP:

au 31.10.2021E
(en mrd CHF)             consensus AWP  fourchette   30.06.2021A  estimations

masse sous gestion (AuM)      493       490 - 497        486           6  
argent frais net             16,0       14,0 - 18,6      10,0          5

marge brute (en pb)          83,7      82,1 - 85,8        87           6

ratio coûts/revenu (en %)    62,4      60,6 - 63,8      61,2           6

* annualisé

FOCUS: les analystes prévoient une hausse de la masse sous gestion, car la banque aurait encaissé de l'argent frais et profité de la performance vigoureuse des places boursières ainsi que du recul du franc face à l'euro. Ils tablent en revanche sur une contraction de la marge brute et du ratio coûts/revenus. Peu de surprises sont escomptées.

OBJECTIFS: le directeur général Philipp Rickenbacher s'est jusqu'à présent montré avare en prévisions, se contentant d'affirmer que Julius Bär continuerait de viser tour à tour une croissance organique et des acquisitions.

L'année dernière, Julius Bär a réduit ses coûts de près de 130 millions de francs suisses. L'objectif est de diminuer les dépenses de 200 millions d'ici 2022 grâce à des mesures de d'amélioration de la productivité et de l'efficacité. La banque veut désormais engranger les 70 millions de francs suisses restants encore cette année. Suite à l'annonce en 2020 de la suppression d'environ 300 postes de travail, 280 emplois supplémentaires devraient passer à la trappe cet exercice.

En février 2020, la direction avait annoncé de nouveaux objectifs à l'horizon 2022, avec entre autres un ratio coûts/revenus ajusté inférieur à 67% et une marge avant impôts de 25 à 28 points de base. Mais le groupe s'est refusé à fixer un objectif au niveau de l'argent frais.

POUR MEMOIRE: fin mars, l'Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) avait formellement levé une interdiction imposée en février 2020 à Julius Bär de procéder à des acquisitions. Elle avait en outre exigé la mise en oeuvre de "mesures efficaces pour faire respecter les obligations légales en matière de blanchiment d'argent". Les restrictions ont été motivées par l'implication dans des cas de blanchiment d'argent de premier ordre, par exemple autour de la Fédération internationale de football (Fifa) ou du groupe pétrolier public vénézuélien PDVSA.

COURS DE L'ACTION : même si pour l'heure le titre s'est avéré volatile en 2021, il a bondi de 60% depuis fin décembre dernier, alors que l'indice SPI n'a pris que 21% sur la même période.

sig/jl/md/al