Zurich (awp) - Julius Bär revendique une croissance solide de la masse sous gestion et un renforcement de sa rentabilité, dopée par des mesures d'économie, sur les dix premiers mois de l'année. Le gestionnaire de fortune zurichois déçoit cependant les attentes des analystes.

Par rapport à fin juin, la masse sous gestion a stagné (-0,4%) à 484 milliards de francs suisses, selon les indications fournies par la banque cotée à la Bourse suisse. Sur dix mois, les volumes ont bondi de 12% grâce notamment au renforcement du dollar face au franc, alors que l'affaiblissement de l'euro a pesé sur l'évolution des actifs.

Julius Bär affirme avoir bénéficié d'une croissance annualisée des entrées nettes d'argent de 4,4%.

La marge brute s'est établie à "plus de 82 points de base", légèrement supérieure par rapport à la même période en 2020. Au terme de l'exercice précédent, cet indicateur affichait 88 points de base, dopé par une activité clientèle exceptionnelle en 2020, précise le communiqué. Un net ralentissement s'est fait ressentir depuis le début de l'année, déplore le gestionnaire zurichois.

Amélioré grâce au programme de réduction de coûts de 200 millions de francs suisses annoncé en février 2020, le rapport ajusté entre les frais et les recettes a atteint 63%, contre 66% pour l'exercice écoulé. Une détérioration est cependant constatée par rapport à fin juin, où ce ratio s'élevait à 61,2%.

Achat d'actions pour 294 millions

Les chiffres de Julius Bär s'inscrivent dans le bas de la fourchette des prévisions du consensus AWP.

A fin octobre, la banque zurichoise s'est emparée de quelque 4,8 millions d'actions propres dans le cadre du programme de rachat lancé fin mars, représentant un volume de 294 millions de francs suisses sur le total de 450 millions visé. L'année dernière, Julius Bär avait acquis pour 77 millions de francs suisses de nominatives, rappelle l'établissement.

Cette forte augmentation des reversements aux actionnaires - couplée à un relèvement du dividende - n'a pas entamé la capitalisation du gestionnaire de fortune. Au terme de la période sous revue, le ratio de fonds propres durs (CET1) s'élevait à 16,7%, davantage que les 14,9% de fin 2020. Ce niveau dépasse très largement l'objectif du groupe (11%) et le minimum réglementaire (7,9%), souligne le communiqué.

La direction affirme être en avance sur les objectifs à moyen terme, qui arriveront à échéance en 2022, ambitionnant de les atteindre en début d'année prochaine. Le groupe vise un ratio coûts/revenus ajusté inférieur à 67% et une marge avant impôts de 25 à 28 points de base (29 points de base après dix mois).

fr/buc