Celui-ci, on le sait, est en pleine déconfiture. L’année 2024 a semble-t-il marqué un point bas, et si l’on en juge par les prévisions des groupes positionnés sur le secteur — par exemple le numéro deux national de la distribution de matériaux de construction Groupe Samse — l’année 2025 s’annonce à peine meilleure.

La conjoncture avec laquelle compose Kaufman & Broad confirme cet état des lieux. Surtout pénalisé par un gel de l’activité sur son segment commercial — le segment résidentiel affichait une meilleure forme — son chiffre d’affaires avait chuté d’un quart en 2024 par rapport à 2023 pour retomber sur un plus-bas à dix ans, tandis que le nombre de nouveaux permis de construire attribués plongeait vers les abysses. 

Le premier trimestre de l’année 2025 ne marque pas de signes de reprise. Les volumes de nouvelles commandes augmentent de 6% — un exploit sur un marché qui recule lui de 6% — mais des concessions ont du êtes faites sur les prix, d’où une absence de croissance en valeur. 

Le carnet de commandes global atteint €2.457 milliards à la fin du trimestre fiscal, contre € 2.497 milliards en fin d’année fiscale précédente. Le segment commercial — un cinquième du carnet de commandes total — continue pour sa part de traverser un véritable hiver nucléaire. 

Kaufmann & Broad, soulignons-le, absorbe bien cette conjoncture défavorable. Sa performance économique et financière reste supérieure à ses pairs, et sa position concurrentielle se trouve ainsi renforcée par les défaillances de ces derniers. De l’autre côté, son excellente assise financière lui assure pour l’instant une navigation sereine en eaux agitées — et peut-être, qui sait, une solide capacité d’acquisitions à contre-cycle. 

Ces éléments, entre autres, distinguent la gestion défensive et réaliste de l’excellent Nordine Hachemi, nommé directeur général du troisième promoteur français en juillet 2013. Voir à ce sujet notre dernier commentaire de résultats Kaufman & Broad SA : Ainsi vont les cycles