New York (awp/afp) - Quelque 1.400 salariés du fabricant de céréales pour le petit-déjeuner Kellogg répartis sur quatre sites aux États-Unis ont voté contre l'accord négocié entre la direction et le syndicat les représentant, poursuivant ainsi une grève entamée le 5 octobre.

"Nos membres ont parlé. La grève continue", indique mardi un communiqué du syndicat BCTGM.

L'organisation ne précise pas les résultats du scrutin qui s'est tenu dimanche mais souligne que l'accord a été rejeté "massivement".

L'entreprise a confirmé dans un message séparé que les employés concernés dans les usines de Battle Creek (Michigan), Omaha (Nebraska), Lancaster (Pennsylvannie) et Memphis (Tennessee) avaient voté contre la convention collective devant fixer les conditions de travail pour les cinq prochaines années.

Elle dit vouloir désormais passer à une nouvelle étape et embaucher de nouveaux salariés pour remplacer les grévistes.

"Même si ce n'est absolument pas le résultat auquel nous souhaitions arriver, nous devons prendre les mesures nécessaires pour assurer la continuité de notre activité", justifie Kellogg.

Les grévistes s'opposent avant tout à la perpétuation d'une catégorie de nouveaux employés n'ayant pas accès aux mêmes avantages, maintenue dans l'accord conclu la semaine dernière avec quelques ajustements par rapport à la proposition initiale.

La direction, qui voulait au départ supprimer l'ajustement automatique des salaires au coût de la vie, semblait avoir fait un geste sur ce point important au moment où l'inflation est forte: elle proposait une augmentation de salaires de 3% cette année et ensuite l'ajustement au coût de la vie, mais uniquement pour les salariés avec plus de 4 ans d'ancienneté.

Le début de la grève des employés de Kellogg a coïncidé avec plusieurs autres mouvements syndicaux dans le pays, dont l'arrêt de travail pendant plus d'un mois d'environ 10.000 salariés du fabricant de tracteurs John Deere. Le mot "Striketober", contraction de "strike" (grève) et "October" (octobre), était alors apparu sur les réseaux sociaux.

afp/rp