Kellogg

BATTLE CREEK (awp/afp) - Le sénateur Bernie Sanders, figure de la gauche américaine, est allé vendredi à la rencontre de salariés du célèbre fabricant de céréales Kellogg en grève depuis début octobre, les remerciant pour leur combat "contre la cupidité des entreprises".

Les grévistes avaient déjà reçu la semaine dernière le soutien du président américain Joe Biden, qui avait ouvertement critiqué dans un communiqué la décision de la direction d'embaucher des personnes en remplacement des quelque 1.400 salariés en arrêt de travail sur quatre sites aux Etats-Unis.

Bernie Sanders s'est, lui, rendu au siège du groupe à Battle Creek, dans le Michigan.

"Permettez-moi de dire à Kellogg qu'on ne peut pas traiter les personnes qui ont consacré leur vie à l'entreprise en les menaçant d'être remplacées de façon permanente", a-t-il asséné devant les grévistes et leurs partisans rassemblés pour l'occasion.

Les grévistes, qui s'opposent avant tout au maintien de plusieurs catégories d'employés n'ayant pas accès aux mêmes avantages, ont rejeté début décembre un accord négocié entre la direction et le syndicat les représentant.

Après une série de négociations, un nouvel accord a été finalisé jeudi et sera soumis d'ici lundi au vote des grévistes, selon un communiqué de l'entreprise.

"Je suis ici aujourd'hui parce que vous avez eu le courage incroyable d'affronter la cupidité des entreprises", a déclaré M. Sanders à la suite d'interventions de plusieurs grévistes. "Partout dans ce pays, les travailleurs vous regardent et vous remercient pour votre courage", a-t-il ajouté sous les applaudissements.

Figure de l'aile gauche du parti démocrate, M. Sanders attaque régulièrement les entreprises faisant de gros profits et payant grassement leurs dirigeants tout en augmentant peu les salaires de leurs employés ou en délocalisant des emplois à l'étranger.

"Si vous aimez les Etats-Unis alors il faut aimer ses travailleurs", a déclaré le sénateur à la tribune en exhortant les entreprises américaines à ne pas délocaliser leurs postes au Mexique.

Le début de la grève des employés de Kellogg a coïncidé avec plusieurs autres mouvements syndicaux dans le pays, dont l'arrêt de travail pendant plus d'un mois d'environ 10.000 salariés du fabricant de tracteurs John Deere. Le mot "Striketober", contraction de "strike" (grève) et "October" (octobre), était alors apparu sur les réseaux sociaux.

hs-jum/vmt/cyj