PARIS, 16 décembre (Reuters) - Le groupe de luxe français Kering a contesté mercredi "avec la plus grande fermeté" les allégations de blanchiment de fraude fiscale alors que le site Mediapart rapporte que le Parquet national financier a ouvert une enquête contre le propriétaire des marques Gucci et Yves Saint Laurent.

Selon Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/economie/151220/la-justice-enquete-sur-l-evasion-fiscale-massive-de-kering, l'enquête préliminaire du PNF a été ouverte en février 2019 et porte sur des faits présumés de "blanchiment de fraude fiscale aggravée".

Reuters n'a pas obtenu de commentaire de la part du Parquet national financier, mais l'AFP a confirmé l'ouverture de cette enquête. Dans un communiqué, Kering dit ne pas en avoir connaissance.

"Kering conteste avec la plus grande fermeté les allégations de blanchiment de fraude fiscale totalement infondées dont fait état l'article de Mediapart", indique le groupe fondé par François Pinault.

"Le groupe n'a pas connaissance de l'enquête qui serait diligentée à son encontre à laquelle l'article fait référence. Le cas échéant, le groupe apportera sa pleine coopération aux autorités concernées dans le cadre de l’enquête éventuelle, en toute transparence et avec sérénité."

En mai 2019, Kering avait accepté de verser une amende record de 1,25 milliard d'euros au Trésor italien pour régler un litige avec le fisc italien portant sur sa marque Gucci.

Le contentieux portait sur des allégations d'évasion fiscale: Gucci était accusé d'avoir soustrait au fisc plus d'un milliard d'euros de revenus entre 2011 et 2017 en les logeant en Suisse et non en Italie.

"Le Parquet national financier va désormais enquêter sur la façon dont les marques françaises de Kering, Yves Saint Laurent et Balenciaga, ont utilisé le même montage en Suisse", écrit Mediapart. (Sarah White version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)