ASSEMBLÉE GENÉRALE DU 28 AVRIL 2022 - REPONSES AUX QUESTIONS ÉCRITES

I.

Questions reçues du Forum pour l'Investissement Responsable (FIR)

ENVIRONNEMENT

1.

Vous êtes-vous engagés explicitement à aligner vos revenus et vos investissements

(CAPEX/OPEX/R&D/fusions-acquisitions…) avec l'objectif de l'Accord de Paris qui vise un réchauffement limité à 1,5 °C ? Comment vous assurez-vous que ces revenus et investissements respectent cet objectif (merci de décrire les méthodologies utilisées) ? Quels sont les principaux plans d'actions et, le cas échéant, les montants d'investissement associés mis en place pour atteindre cet objectif à horizon court, moyen et long termes ?

Stratégie climat, engagements de Kering et EP&L

La stratégie du Groupe en matière de lutte contre le changement climatique est présentée de manière détaillée dans saStratégie Climat,rendue publique en 2021 et qui encadre et définit les ambitions du Groupe en la matière ainsi que les moyens d'action et de mesure.

Depuis plus de 10 ans, le Groupe a développé un outil de pilotage particulièrement innovant et complet pour mesurer et quantifier son empreinte environnementale sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, qui va au-delà de sa responsabilité légale et de ses frontières de consolidation et dépasse le cadre des indicateurs financiers généralement utilisés : le compte de résultat environnemental (EP&L). Cet outil permet au Groupe de comprendre, tout au long de sa chaîne de valeur, y compris depuis 2020 en aval pour tout ce qui a trait à l'usage et la fin de vie de ses produits, les impacts, risques et opportunités liés aux défis environnementaux autour de 6 thématiques

(émissions de gaz à effet de serre, pollution de l'air, pollution de l'eau, consommation d'eau, production de déchets et utilisation des sols) et ainsi, d'identifier les principaux leviers de réduction de son empreinte environnementale et plus particulièrement de son empreinte carbone. LeDocument d'enregistrement universel 2021 du Groupe ainsi qu'unesection dédiée sur le site web du Groupe détaillent la démarche, explicitent la méthodologie et présentent les résultats et leurs enseignements, en donnant de la perspective d'une année sur l'autre.

Il est intéressant de noter que 86 % des impacts environnementaux du Groupe se situent en dehors de ses propres opérations et en particulier 79 % sont attribuables à sa chaîne d'approvisionnement. Par ailleurs, les émissions de GES sont responsables de 37 % de l'impact EP&L.

Engagements Science Based Targets

C'est dans ce cadre de mesure de son empreinte environnementale globale initiée il y a donc plus de 10 ans, que Kering s'est engagé à s'aligner avec l'Accord de Paris. Afin de définir un objectif de réduction pertinent de son empreinte carbone couvrant ses principaux postes d'émission, Kering a choisi dès 2016 de suivre le cadre défini par la Science Based Target Initiative (SBTi). Fin 2020, les objectifs du Groupe ont fait l'objet d'une révision et ont été approuvés début 2021 par la SBTi pour être alignés sur un scénario de hausse des températures de 1,5°C. Les ambitions de réduction d'émissions de gaz à effet de serre de Kering sont ainsi pleinement alignées avec l'accord de Paris. Par ailleurs, le Groupe s'est publiquement engagé début 2022 auprès de la SBTi à définir une trajectoire net-zéro pour le Groupe, en ligne avec les engagements Climat du Fashion Pact.

Kering s'engage ainsi d'ici à 2030 sur la base des émissions de 2015 à :

  • Réduire de 90 % en absolu ses émissions de gaz à effet de serre liées à ses opérations (intégralité des Scopes 1, 2 du Greenhouse Gas Protocol);

  • Réduire de 70 % l'intensité de ses émissions de gaz à effet de serre liées à ses chaînes d'approvisionnement (achats de biens et services du Scope 3 du Greenhouse Gas Protocol), en lien avec ses objectifs EP&L.

Actions et investissement mis en place

L'atteinte de ces objectifs se manifeste donc non seulement par un ensemble d'actions pour réduire les émissions au niveau des opérations du Groupe, mais également tout au long de sa chaine d'approvisionnement. La courbe de réduction de l'intensité EP&L (-14% en 2021 par rapport en 2020 en comparable) démontre ainsi l'alignement de nos progrès avec les ambitions de l'Accord de Paris et l'efficacité de la stratégie environnementale du Groupe.

Au-delà, l'année 2021 marque un véritable tournant dans les progrès réalisés par Kering pour réduire son empreinte environnementale grâce à une réduction de - 41% de son intensité EP&L par rapport à 2015 en comparable, l'objectif à horizon 2025 de réduction globale en intensité de l'EP&L de 40% sur la base de 2015 étant ainsi atteint avec 4 années d'avance.

En ce qui concerne la chaine d'approvisionnement, le Groupe a mis en place des standards (lesKering

Standards)pour l'ensemble des matières premières clés et des processus de fabrication afin de diriger ses approvisionnements vers des options à plus faible impact carbone. Ils sont destinés aux Maisons du Groupe ainsi qu'à l'ensemble de leurs fournisseurs.

Le Groupe s'efforce également d'optimiser l'efficacité énergétique de ses propres opérations, et en particulier de ses points de ventes qui constituent l'un des principaux postes de consommation. Kering a mis en place depuis 2017 des standards spécifiques pour ses magasins définissant des niveaux de performance sur 11 thèmes prioritaires (gestion de l'énergie, de l'éclairage, des énergies renouvelables, de l'eau, des déchets, etc.). Ces standards couvrent l'ensemble des phases de vie du bâtiment, à savoir la sélection des sites et la relation avec les bailleurs, la conception, construction ou rénovation, et la phase d'exploitation(Kering Standard for Stores - StorePlanning and Construction /Kering Standard for Stores-Store Operation and Management). D'autres standards, relatifs à la logistique ou encore au packaging, viennent compléter cette approche holistique.

  • Pour l'ensemble de ses opérations, le Groupe privilégie une énergie « bas carbone » à travers d'une part la production d'énergie renouvelable sur ses sites, notamment par l'exploitation des toits avec des installations de panneaux photovoltaïques, et d'autre part l'achat d'électricité d'origine renouvelable partout où cela est possible. Kering a notamment rejoint en 2020 l'initiative RE100 avec pour objectif de s'approvisionner en électricité 100 % renouvelable d'ici 2022 (la part d'électricité renouvelable représentait 92% en 2021).

  • La technologie LED pour l'éclairage, qui constitue une source d'économies d'énergie importantes (jusqu'à 90 %), est déployée dans l'ensemble des magasins et en premier lieu dans les zones de vente.

  • Les projets d'ouverture et de rénovation de points de vente, qui représentent une part substantielle des CAPEX engagés par le Groupe, intègrent bien évidemment cette dimension relative à l'efficacité énergétique.

  • Tous les nouveaux sites sur lesquels les équipes Immobilier de Kering travaillent depuis 2019 s'inscrivent dans une démarche de certification. La certification américaine LEED (niveau Gold ou Platinum) est la certification choisie par le Groupe, mais d'autres telles que HQE (France) ou BREEAM (UK) peuvent également être privilégiées pour certains projets. A titre d'exemple, nos nouveaux centres logistiques situés àTrecate en Italie et àWayne aux Etats Unis sont certifiées LEED Platinium et Gold respectivement.

Dans le cadre de son engagement de compensation carbone, Kering a compensé en 2021 l'intégralité de ses émissions au titre de 2020 (Scopes 1, 2 et 3 calculés via l'outil EP&L - hors usage et fin de vie des produits), soit 1 779 888 tCO2 compensées par le biais de projets certifiés REDD+, permettant de préserver et restaurer des écosystèmes sensibles (forêts, zones humides, zones côtières) mais également de soutenir des projets de production d'énergie verte.

Kering poursuit par ailleurs la diversification de son approche de compensation carbone pour inclure d'autres solutions naturelles pour le climat, telles que les pratiques agricoles régénératrices qui permettent de mieux séquestrer le carbone, la restauration des mangroves, etc.

Taxonomie européenne

Par ailleurs, en application du règlement européen 2020/852 du 18 juin 2020 (dit règlement « Taxonomie verte »)

sur l'établissement d'un cadre visant à favoriser les investissements durables d'un point de vue environnemental, Kering a publié dans son Document d'enregistrement universel 2021 les informations requises sur les deux premiers objectifs du règlement : l'atténuation du changement climatique et l'adaptation au changement climatique.

L'intégralité de ces éléments est disponible aux pages 208 et 209 dudit document.

Gouvernance Climat et TCFD

La stratégie de développement durable, totalement intégrée à la stratégie du Groupe, participe donc à l'orientation de sa politique d'investissement, et est portée au plus haut niveau de l'entreprise. On notera ainsi que la décision a été prise en 2021, pour une entrée en vigueur en 2022, de nommer un Référent Climat au sein du Conseil d'administration du Kering et d'inscrire le sujet à l'agenda des réunions du Conseil d'administration deux fois par an.

Enfin, on notera que Kering est membre depuis 2017 de la Task Force on Climate Related Financial Disclosures

(TCFD), cadre de référence en matière de reporting sur les risques climatiques physique et de transition, et s'est engagé à en mettre en œuvre les recommandations. Ainsi, en 2021, dans la poursuite de ses travaux d'alignementavec ce référentiel, les travaux du Groupe ont porté sur le développement de scénarios climatiques et la réalisation d'un premier exercice d'évaluation des impacts financiers estimés de certains risques et opportunités. Ces avancées ont été présentées à la Direction Générale et au Comité de Développement durable du Conseil d'administration et sont publiquement disponibles dans le cadre de la réponse du Groupe au CDP (Carbon

Disclosure Project - Réponse de Kering A-List Climate en 2021).

2.

Quel est le pourcentage de vos activités (exprimé en chiffre d'affaires, revenu net bancaire…) qui dépend directement de la biodiversité ? Quelles sont vos dépenses en faveur de la biodiversité ?

Plus de 50 %1 des volumes de matière utilisés dans le cadre de la production des Maisons du Groupe sont directement issues de la nature, qu'elles soient d'origine animale (cuir, laine, soie…) ou végétale (coton, lin…). Ce taux monte jusqu'à 91 %2 si l'on considère les impacts indirects sur la biodiversité liés à l'utilisation de papier, carton

et bois pour le packaging mais également de métaux.

Ces matières premières proviennent d'exploitations agricoles, de pâturages, de forêts et de mines. Avec des chaînes d'approvisionnement réparties sur l'ensemble de la planète (la laine en Nouvelle-Zélande, le cachemire en Mongolie, le coton biologique en Inde…), la préservation et le bon fonctionnement des écosystèmes sont donc

primordiaux pour Kering.

En 2020, Kering a publié saStratégie Biodiversité qui vise à enrayer la perte de biodiversité, rétablir les écosystèmes et les espèces, et impulser un changement systémique tout au long de la chaîne d'approvisionnement et au-delà. Kering s'engage ainsi à avoir un impact net positif sur la biodiversité d'ici 2025. Le Groupe structure ses

activités autour de quatre phases : éviter, réduire, restaurer & régénérer, et transformer. Kering applique cette hiérarchie de conservation préconisée par Science Based Targets Network (SBTN), qui rassemble les plus grands scientifiques et les ONG environnementales du monde entier pour créer une trajectoire pour la nature et développer des méthodologies scientifiques pour que les activités humaines respectent les limites planétaires.

Le Groupe a par ailleurs pris des engagements quantitatifs :

  • d'ici 2025, Kering facilitera la transition vers des pratiques agricoles régénératrices sur un million

    d'hectares supplémentaires dans les paysages où sont extraites les matières premières rentrant dans la chaîne d'approvisionnement de Kering, telles que le cuir, le coton, la laine ou le cachemire. Pour cela, Kering s'est associé à Conservation International en créant le Fonds régénératif pour la Nature (Kering

    Regenerative Fund for Nature), doté de 5 millions d'euros sur cinq ans, qui soutient des projets de transformation des pratiques agricoles et d'élevage dans les zones d'approvisionnement en matières

    premières de la mode,

  • d'ici 2025, Kering protégera un million d'hectares d'habitats essentiels et irremplaçables en dehors de sa chaîne d'approvisionnement, notamment par le biais de programmes qui seront bénéfiques à plusieurs titres : protection de la biodiversité, séquestration de carbone et amélioration des moyens de subsistance des populations locales.

Ces deux millions d'hectares représentent à peu près six fois l'empreinte globale des activités de Kering directes et indirectes (chaînes d'approvisionnement) calculée par l'EP&L à hauteur de 300 000 hectares. Ainsi, Kering prend

un facteur de sécurité important pour avoir un impact net positif sur la biodiversité.

Pour l'année 2021, ce sont près de 15 millions d'euros qui ont été dépensés en faveur de la biodiversité, regroupant les dépenses faites via le Fonds régénératif pour la nature de Kering, les différents programmes mis en œuvre au sein de ses chaînes d'approvisionnement (pour le bien-être animal, et l'approvisionnement responsable en matières

premières notamment), le soutien à des organismes scientifiques et des associations (IPBES, Muséum national d'Histoire naturelle, Savory Institute, Noé Conservation …) et les projets de compensation des émissions de CO2

résiduelles du Groupe en soutien aux « solutions fondées sur la nature » (nature-based solutions) visant à la protection des espaces naturel et de la biodiversité.

1 Fibres animales, fourrures, cuir, fibres végétales, peaux précieuses représentent 51 % des achats de matières du Groupe en masse (kg). Ces informations sont issues de l'EP&L 2021. Un certain nombre de données et d'éléments constitutifs de l'EP&L ont fait l'objet en 2021 d'une vérification par les Commissaires aux comptes de Kering - voir pages 278 à 279 du Document d'enregistrement universel 2021 de Kering.

2 Fibres animales, fourrures, cuir, fibres végétales, peaux précieuses, fibres cellulosiques, pierres naturelles, métaux, papier/carton, bois représentent 91 % des achats de matières du Groupe en masse (kg). Ces informations sont issues de l'EP&L 2021. Un certain nombre de données et d'éléments constitutifs de l'EP&L ont fait l'objet en 2021 d'une vérification par les Commissaires aux comptes de Kering - voir pages 278 à 279 du Document d'enregistrement universel 2021 de Kering.

3.

Listez les ressources naturelles stratégiques nécessaires à l'exercice de votre activité et/ou à celle de vos clients (eau, énergie, matériaux, etc.) ? Comment évaluez-vous et calculez-vous l'impact de la raréfaction de ces ressources sur vos modèles économiques ? Quelles actions mettez-vous en place pour lutter contre les difficultés d'approvisionnement et saisir les opportunités de développement de « modèles d'affaires circulaires » ? Quels sont vos objectifs en la matière ?

Mesure de l'exposition au risque : notre compte de résultat environnemental (EP&L)

L'activité du Groupe repose sur des matières naturelles clés d'origine animale comme le cuir, le cachemire, la laine, la soie ou végétale comme le coton. La disponibilité et la qualité de ces matières peuvent être impactés par des facteurs environnementaux, influencés notamment par le changement climatique.

Pour répondre à ces enjeux, Kering a mis en place dès 2012 un compte de résultat environnemental (EP&L). Cet outil innovant permet de mesurer l'empreinte environnementale du Groupe sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, y compris le sourcing des matières en amont. A travers la méthodologie EP&L, les impacts environnementaux sont monétisés, reflétant les caractéristiques du contexte local. Par exemple, l'impact eau lié au sourcing d'un kg de coton en provenance d'une région très aride sera beaucoup plus valorisé que celle du coton en provenance d'une région moins aride. De la même manière, du cuir en provenance d'Amérique du Sud où l'élevage est à l'origine de déforestation aura plus d'impact dans l'EP&L que du cuir en provenance d'Europe. Cette « pondération » appliquée via l'approche de monétisation de l'EP&L permet d'identifier les matières clés à risques pour lesquelles les facteurs environnementaux peuvent avoir des conséquences sur leur raréfaction. Les enseignements de l'EP&L permettent donc d'adapter notre stratégie de sourcing en conséquence afin de limiter les risques liés à certaines matières ou encore d'identifier des alternatives qui peuvent être issues du recyclage, d'une innovation technologique ou d'une source durable, favorisant l'agriculture régénératrice par exemple.

> En savoir plus sur l'EP&L :https://www.kering.com/fr/developpement-durable/mesurer-notre-impact/notre-ep-l/

Dès 2015, Kering avait publié avec BSR une étude sur l'analyse des conséquences du changement climatique sur l'industrie du luxe. Ce rapport, intitulé : « Changement climatique : implications et stratégies pour le secteur de la mode et du luxe », se propose ainsi d'aider les acteurs de la filière à comprendre les vulnérabilités qui leur sont propres, et formule des recommandations permettant l'élaboration de modèles économiques plus résilients

(disponible via celien).

Augmenter les volumes issues de source responsables pour les matières clés (cuir, cachemire, laine, coton)

Dès 2012, Kering a créé un ensemble de principes fondamentaux et de lignes directrices pour un approvisionnement responsable, dénommés Kering Standards. Couvrant les matières premières clés utilisées par le Groupe, représentant plus de 95 % du volume d'achats, ces Standards définissent les critères à respecter par le Groupe et ses fournisseurs sur cinq axes principaux : traçabilité, produits chimiques, impact social, impact environnemental et bien-être animal, détaillant d'une part les exigences minimales sur ces cinq axes pour être fournisseur du Groupe, et, d'autre part, les exigences plus ambitieuses que les fournisseurs devront suivre d'ici 2025. L'engagement du Groupe à atteindre 100 % d'alignement aux Kering Standards d'ici à 2025 se traduit par des objectifs concrets pour chacune des matières premières clés (voir notamment page 227 du DEU 2021 de

Kering). A fin 2021, le Groupe a atteint un taux d'alignement de 71 %.

Il est prouvé que les pratiques agricoles régénératrices ont une influence bénéfique sur le climat, sur la nature, sur nos modes de vie et sur nos activités. Cependant, cette transition nécessite un soutien important. Il s'agit d'aider les éleveurs et producteurs à franchir le pas, notamment dans la mise en place de mécanismes adaptés au marché afin de développer une production agricole régénératrice à grande échelle.

C'est pour répondre à cette nécessité qu'est né le Fonds Régénératif pour la Nature, lancé en 2021 par Kering et Conservation International et doté de 5 millions d'euros sur 5 ans. Le Fonds vise, d'une part, à démontrer les effets directs de la transformation agricole sur la nature, le climat et les activités économiques. D'autre part, il entend susciter de nouvelles pratiques de sourcing et de production des matières premières responsables dans l'industrie de la mode, en améliorant leur qualité et leur quantité. Le Fonds a pour objectif de convertir un million d'hectares de fermes et de pâturages en espaces d'agriculture régénératrice dans les cinq prochaines années, au sein des chaînes d'approvisionnement de quatre matières premières clés pour le Groupe (cuir, coton, laine et cachemire).

En 2021, les sept premiers bénéficiaires du Fonds ont été annoncés, issus de six pays (Afrique du Sud, Argentine, Espagne, France, Inde et Mongolie) et soutiendront la transition de plus de 840 000 hectares en faveur de pratiques régénératrices.

> En savoir plus sur le Fonds Régénératif pour la Naturehttps://www.kering.com/fr/developpement-durable/preserver-la-planete/fonds-regeneratif-pour-la-nature/

En matière de circularité, sortir de la culture du « take, make, waste » (« prélever, fabriquer, consommer, jeter »)

va au-delà de la question du recyclage. En effet, passer à une économie véritablement circulaire implique de repenser en profondeur la production et l'utilisation des ressources, mais également la durée de vie des produits. L'économie circulaire offre à Kering l'opportunité non seulement d'évoluer afin d'avoir un impact positif sur les

ressources, mais aussi d'innover pour mieux servir ses clients et se rapprocher de ses objectifs en matière de développement durable.

Kering envisage l'économie circulaire comme une véritable opportunité de façonner l'industrie en l'adaptant aux besoins des générations futures. Aussi l'approche «Coming Full Circle » de Kering, publiée en mai 2021, s'articule

en trois axes : 1. le luxe qui dure ; 2. approvisionnement régénératif et production propre ; 3. des processus de production plus efficaces.

Kering s'est fixé plusieurs objectifs :

  • - zéro destruction de produits non vendus,

  • - 100 % d'énergie renouvelable d'ici 2022,

  • - zéro plastique à usage unique d'ici 2025,

  • - 100 % de matières premières conformes aux standards Kering d'ici 2025

  • - zéro rejet de microfibres d'ici 2030.

Un tel changement de paradigme nécessitera d'investir, d'innover et de faire preuve de volontarisme. Mais il est nécessaire d'aller plus loin. Il est notamment essentiel pour Kering d'agir collectivement, avec ses Maisons et avec

sa chaîne de valeur, tout en mettant en place des solutions open-source permettant de faire évoluer son écosystème. Lancé en 2019, le Fashion Pact constituait une première étape dans la prise de responsabilités de l'industrie dans son ensemble face à son impact sur l'environnement. En février 2021, Kering a annoncé le

lancement du projet « Made in Italy », mené par l'Apparel Impact Institute, qui collabore avec différentes marques afin d'améliorer l'efficacité, la gestion des déchets et la consommation d'énergie de nos fournisseurs. Kering

travaille également de concert avec de nombreux experts comme The Microfibre Consortium, l'Apparel Impact Institute et la Ellen MacArthur Foundation.

SOCIAL

4.

Quel est la proportion de vos mandataires sociaux et de vos salarié.e.s (répartis par typologie)

concernés par l'intégration de critères environnementaux et sociaux (E&S) dans la détermination de leur rémunération variable (bonus, rémunération de long terme, intéressement…) ?

Quels organes de gouvernance sont chargés du choix et de la validation de ces critères E&S ? Comment s'assurent-ils que ces critères sont à la fois pertinents, suffisamment incitatifs et corrélés aux objectifs à atteindre pour mener à bien la stratégie environnementale et sociale du groupe ?

(Merci de préciser les critères extra-financiers retenus pour les mandataires sociaux et pour les salarié.e.s).

Les dirigeants mandataires sociaux, les Présidents-Directeurs généraux des Maisons et les membres du Comité exécutif du Groupe ont des objectifs de développement durable et de gestion des organisations et des équipes à hauteur de 20 % à 30 % de leur rémunération variable annuelle. Cette pratique est étendue à l'ensemble des collaborateurs éligibles à la rémunération variable annuelle pour certaines des Maisons.

De la même façon, des objectifs de développement durable font également partie des dispositifs d'intéressement collectif au sein de certaines des Maisons.

Pour les dirigeants mandataires sociaux, les objectifs RSE sont également présents dans leur part variable à long terme et ce, à hauteur de 20 %. Comme décrits ci-dessous, que ce soit pour la rémunération variable annuelle ou la rémunération variable pluriannuelle, les objectifs RSE sélectionnés s'inscrivent dans les feuilles de route moyen terme publiées par le Groupe et font l'objet de revues régulières par les membres du Comité de direction en charge de ses thématiques.

Pour lire la suite de ce noodl, vous pouvez consulter la version originale ici.

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Kering SA published this content on 28 April 2022 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 28 April 2022 13:42:04 UTC.