New York (awp/afp) - Le groupe américain Kimberly-Clark a abaissé vendredi ses prévisions pour l'année en raison de la hausse des prix des matières premières et de la baisse des ventes de produits particulièrement prisés pendant la pandémie comme le papier toilette.

L'augmentation des prix de ventes et les mesures de réductions de coûts prévues par l'entreprise ne suffiront pas à compenser.

Kimberly-Clark, qui vend aussi les couches-culottes Huggies, les mouchoirs en papier Kleenex ou des serviettes hygiéniques, s'attend maintenant à une croissance de ses ventes organiques, hors opérations de fusion-acquisition, de 0% à 1%, contre 1% à 2% auparavant.

Le groupe prévoit aussi un bénéfice ajusté par action compris entre 7,30 dollars et 7,55 dollars en 2021 contre 7,75 dollars et 8 dollars auparavant.

Son action reculait de près de 4% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.

Ses résultats au premier trimestre ont aussi déçu.

Le chiffre d'affaires a reculé de 5% à 4,7 milliards de dollars, soit moins que les 4,97 milliards attendus par les analystes.

La division consacrée aux produits pour la famille - les mouchoirs, les serviettes, le papier toilette, l'essuie tout - a vu ses revenus reculer de 12%.

Le chiffre d'affaires de celle travaillant directement avec les professionnels a reculé de 11%, nombre de salariés continuant à ne pas venir au bureau.

Les revenus tirés de la division de produits personnels comme les couches et les serviettes hygiéniques ont augmenté de 2%.

Le bénéfice net du groupe a baissé de 12% à 584 millions de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s'affiche à 1,80 dollar là où les analystes anticipaient 1,97 dollar.

Les chiffres du premier trimestre pâtissent de la comparaison avec ceux de la même période en 2020, quand de nombreux consommateurs se sont rués dans les supermarchés pour faire des stocks de produits du quotidien, a souligné le PDG de l'entreprise, Mike Hsu, dans le communiqué.

Le groupe doit aussi encaisser "l'inflation des matières premières", a-t-il ajouté.

Kimberly-Clark a également dû faire face à des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement en raison des tempêtes qui ont frappé le sud des Etats-Unis en février.

afp/rp