LONDRES (Reuters) - Le groupe britannique d'aménagement de la maison Kingfisher a annoncé un bond de 61,6% de son bénéfice au premier semestre grâce à l'engouement pour le bricolage déclenché par l'épidémie de coronavirus et a relevé ses prévisions de ventes pour le second semestre de son exercice décalé.

Kingfisher, propriétaire en France des enseignes Castorama et Brico Dépôt et de B&Q et Screwfix au Royaume-Uni, a fait état d'un bénéfice ajusté avant impôt de 669 millions de livres (779,85 millions d'euros) pour le semestre clos le 31 juillet, en dépassant ainsi l'objectif de 645 à 660 millions de livres.

Ce rapport marque également une progression par rapport au bénéfice de 415 millions de livres enregistré il y a un an. De nombreuses personnes ont redécouvert le goût pour le bricolage pendant la crise sanitaire, les restrictions sur les loisirs et les voyages les amenant à passer plus de temps à la maison.

Le chiffre d'affaires de Kingfisher a ainsi augmenté de 22,2% à taux de change constant pour atteindre 7,1 milliards de livres, avec des ventes à surface comparable en hausse de 22,8% sur un an et de 21,3% sur 2 ans.

"Nous avons bien navigué à travers les impacts opérationnels difficiles de la pandémie, en conservant une bonne disponibilité des produits à des prix compétitifs et en opérant en toute sécurité", a déclaré le directeur général du groupe, Thierry Garnier.

Le groupe, qui dit avoir pris un bon départ pour son second semestre avec une demande résiliente sur tous les marchés, a revu à la hausse ses prévisions, tablant désormais sur une baisse de 7% à 3% de ses ventes comparables pour le second semestre, contre une baisse plus marquée de 15% à 5% précédemment annoncée.

Pour l'ensemble de l'année 2021/22, Kingfisher dit s'attendre à un résultat avant impôt hors éléments exceptionnels compris entre 910 millions et 950 millions livres sterling, contre 786 millions en 2020-21.

À la Bourse de Londres, le titre reculait de 2,5% en début de matinée.

(Reportage James Davey, version française Diana Mandiá, édité par Jean-Michel Bélot)