PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir dans le calme mercredi tandis que les principales Bourses européennes, à l'exception de Londres, avancent à la mi-séance, les investisseurs ignorant le dernier coup de théâtre de Donald Trump sur le plan de relance pour cette dernière séance pleine avant Noël.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street à l'équilibre pour le Nasdaq et en hausse de 0,2% pour le Dow Jones et le S&P-500.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,48% à 5.493,24 points vers 11h55 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,58% et à Londres, le FTSE perd 0,31%, freiné par le renchérissement du sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,15%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,53% et le Stoxx 600 de 0,31%.

Un mois avant son départ de la Maison blanche, le président Donald Trump a menacé mardi de ne pas ratifier le plan de relance de 892 milliards de dollars (732 milliards d'euros) adopté la veille par le Congrès après des mois de négociations, jugeant "ridiculement basses" les aides aux particuliers qu'il prévoit.

Si la décision du président américain surprend, elle ne provoque pas de vent de panique sur les marchés.

"Pas de réaction particulière à cette menace du président Trump, nous nous attendons à ce qu'il signe l'accord au bout du compte", ont déclaré les analystes de MUFG dans une note.

A huit jours seulement de leur rupture, l'Union européenne et la Grande-Bretagne n'ont toujours pas conclu d'accord commercial mais les investisseurs semblent rester confiants.

Ursula von der Leyen et Boris Johnson devraient avoir un nouvel entretien téléphonique mercredi ou jeudi au sujet des négociations qui butent sur la pêche et les conditions d'une concurrence équitable après le Brexit, a-t-on appris de sources européennes.

Les investisseurs sont en tout cas rassurés par la réouverture partielle et sous conditions des liaisons entre la France et le Royaume-Uni, deux jours après leur suspension en raison de l'apparition en Angleterre d'un nouveau variant du SARS-CoV-2 potentiellement très contagieux.

Coté indicateurs, les quelques investisseurs présents en ce 23 décembre suivront entre autres les chiffres mensuels des revenus et dépenses des ménages et les inscriptions au chômage à 13h30 GMT.

VALEURS EN EUROPE

L'espoir que les vaccins puissent agir avec efficacité sur la nouvelle souche du coronavirus décelée sur le territoire britannique profite aux secteurs européens en première ligne dans la crise sanitaire comme les transports et les loisirs (+1,67%) et l'automobile (+0,84%).

Ce dernier compartiment bénéficie en outre d'un bond de 2,08% pour Daimler, qui se prépare à introduire en Bourse sa division poids lourds, selon le quotidien financier Handelsblatt.

A Paris, les exploitants de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield URW.AS> et Klépierre gagnent respectivement 3,02% et 3,69%.

CHANGES/TAUX

Le dollar baisse de 0,3% face à un panier de devises de référence et l'euro en profite pour se rapproche de 1,22 dollar.

La livre gagne environ 0,5% contre le dollar et 0,3% contre l'euro,, portée par la réouverture partielle de la frontière entre la France et le Royaume-Uni et par un optimisme sur l'après-Brexit.

Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement des Treasuries à 10 ans s'équilibre à 0,928%. Son équivalent allemand est stable lui aussi à -0,59%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont effacé les pertes provoquées par l'annonce d'une augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis.

Selon l'American Petroleum Institute (API), les stocks américains ont augmenté de 2,7 millions de barils la semaine dernière alors que le consensus donnait une baisse de 3,2 millions.

Le Brent prend 0,1% à 50,13 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est stable à 47,04 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga