Il n’ira finalement pas au bout de son idée. Knorr-Bremse a renoncé à son projet de racheter les 60% du capital d’Hella détenus par la famille fondatrice. Après une analyse minutieuse, le spécialiste allemand des freins pour poids lourds et trains a jugé que le transfert éventuel de technologies et de produits clés vers son propre portefeuille de produits ne permettrait pas de réaliser les synergies attendues. En Bourse, cela se traduit par une baisse de 2% à 56,72 euros pour Hella, tandis que le titre de Knorr-Bremse bondit de 6,22% à 95,92 euros.

Dans son communiqué, Knorr-Bremse indique que son objectif principal reste la croissance organique, mais qu'il continue d'explorer dans le même temps les possibilités d'augmenter la valeur de la société par des acquisitions ou des partenariats.

" Knorr-Bremse a une stratégie claire basée sur une croissance rentable et un modèle d'entreprise résilient, a commenté Jan Mrosik, le directeur général de Knorr-Bremse, nous continuerons à l'avenir sur la voie d'une croissance durable (…) ".

C'est la semaine dernière que Knorr-Bremse était sorti du bois en rendant public son intérêt pour Hella. Au même moment, les noms des équipementiers automobiles français Plastic Omnium et Faurecia avaient circulé dans la presse comme s'intéressant également au dossier.

Hella est un équipementier automobile allemand spécialisé dans les dispositifs d'éclairage et les composants électroniques. Il affiche actuellement une capitalisation d'environ 6,3 milliards d'euros. Pour s'emparer des 60% du capital détenus par la famille fondatrice, il faudrait donc débourser une somme avoisinant les 3,8 milliards d'euros.

En première approche, UBS a réitéré sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 124 euros sur le titre Knorr-Bremse, estimant que l'abandon de son projet est une bonne nouvelle pour l'action.


Valeurs citées dans l'article : Knorr-Bremse AG, HELLA GmbH & Co. KGaA