Comme à chaque fois depuis désormais quelque temps, l’attention des analystes est concentrée sur la conjoncture du marché chinois. Celui-ci accuse de nouveau un fort recul, avec des commandes en baisse de 15% sur les trois premiers mois de l’exercice fiscal. Cette baisse est cependant contrebalancée par la bonne performance commerciale des autres secteurs d’activités du groupe finlandais. 

Kone se positionne en effet pour le prochain cycle en misant sur trois leviers de croissance : la maintenance dynamique et la modernisation du parc installé, qui pour l’instant captent tous les gains de croissance ; ainsi qu’un rebond sur le marché de la construction neuve, même si la tendance reste pour l’instant au point mort, y compris en Amérique du Nord.

Voir à ce sujet : Apogee Enterprises reste délaissé par les investisseurs, La réalité rattrape RH après une euphorie spéculative hors-normes ou Kaufman & Broad toujours aux prises avec une conjoncture atone.

Du reste, malgré la nature quasi oligopolistique de l’activité sur certains marché, une légère croissance — sur les dix dernières années, le chiffre d’affaires de Kone passe de €8.6 à €11.1 milliards, soit un taux de croissance annualisé de 2.9% — quoique celle-ci fût tirée surtout par des effets prix plutôt que les volumes, l’inflation continue des coûts n’a eu cesse de grignoter les marges du finlandais.

En conséquence, son résultat net en 2024 était identique à celui qu’il réalisait en 2015, et cette stagnation se retrouve parfaitement dans le parcours du titre sur la période. Le groupe reste cependant une belle machine à cash, qui assurait sur les deux dernières années — dans un contexte clairement post-pandémie et déjà marqué par le ralentissement chinois — un cash-flow libre de €1 milliard par an. 

Sa capitalisation boursière, on le voit, évolue depuis dix ans dans un corridor parfaitement bien borné entre €20 et €30 milliards, c’est-à-dire entre vingt et trente fois ce cash-flow libre. Le rendement sur dividende moyen sur la période était également de 3.4%, soit exactement le niveau de valorisation actuel du titre. Difficile donc de se positionner sur les perspectives boursières du groupe. 

Zonebourse en profite pour rappeler que dans le secteur des ascenseurs et des services associés, un favori de longue date de son équipe d’analystes est Japan Elevator Service Holdings.