26 juillet (Reuters) - Le groupe néerlandais des technologies de la santé Philips a fait état lundi d'une croissance de son bénéfice d'exploitation supérieure aux attentes au deuxième trimestre, la pandémie de COVID-19 continuant à stimuler la demande pour ses équipements hospitaliers.

Philips a publié un bénéfice ajusté avant impôt, charges financières et amortissements (EBITA) de 532 millions d'euros pour la période d'avril à juin, contre 390 millions un an plus tôt et alors que les analystes anticipaient un bénéfice de 519 millions d'euros.

Ses ventes trimestrielles à périmètre comparable ont augmenté de 9%, au-dessus de l'estimation moyenne des analystes de 7,3%. Toutefois, le chiffre d'affaires de la division de soins connectés a reculé, plombé par les difficultés rencontrées dans les appareils d'aide respiratoire et au sommeil.

Début juin, Philips a annoncé qu'il allait rappeler jusqu'à quatre millions d'appareils d'aide respiratoire et de ventilateurs en raison d'un risque de dégradation et de toxicité d'un composant en mousse qui pourrait devenir cancérigène.

Le fabricant néerlandais de produits de santé allant des brosses à dents de haute technologie aux systèmes d'imagerie médicale a dit avoir passé une provision supplémentaire de 250 millions d'euros lié à ce rappel, après déjà une charge comptabilisée au premier trimestre.

Le directeur général de Philips, Frans van Houten, a déclaré dans un communiqué que le groupe était en discussion avec les autorités réglementaires compétentes pour obtenir l'autorisation de commencer le remplacement et la réparation des appareils concernés par le rappel.

Le 22 juillet, la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité de santé américaine, a classé le rappel des appareils d'aide respiratoire et des ventilateurs de Philips dans la catégorie de rappels la plus grave, en précisant que l'utilisation de ces appareils pouvait entraîner des blessures graves ou la mort.

Philips a confirmé sa prévision d'une croissance des ventes à périmètre comparable entre 0% et 5% ("low-to-mid-single-digit") pour l'ensemble de l'année. (Reportage Sarah Morland; version française Anait Miridzhanian, édité par Blandine Hénault)