Philips chute de 5,21% à 32,93 euros en raison d’une performance opérationnelle décevante au troisième trimestre. Les divisions "Soins personnels" (rasoirs, brosses à dents…) et Soins connectés et santé informatique (défibrillateurs, systèmes de surveillance de patients...) ont déçu les analystes. Entre juillet et septembre, le groupe d'électronique spécialisé dans la santé et les produits de "Soins personnels" a généré un bénéfice net de 292 millions d’euros contre 423 millions d’euros, un an plus tôt.

Plus pertinent aux yeux des analystes, l'Ebita ajusté a progressé de 6,8% à 568 millions d'euros, soit une marge de 13,2%, en amélioration de 40 points de base. L'Ebita ajusté est cependant ressorti sous le consensus Reuters s'élevant à 590 millions d'euros.

Cette progression provient principalement de la progression des volumes et de l'amélioration de la marge brute (+190 points de base), en partie compensées par l'inflation et l'impact des changes. Ce dernier a amputé la marge de 60 points de base.

La division commercialisant des produits d'imagerie médicale (diagnostics et traitements) s'est distinguée, affichant un Ebita ajusté en hausse de 11% à 212 millions d'euros, soit une marge de 12,1% en amélioration de 40 points de base.

En revanche, la performance des divisions Soins personnels et Soins connectés et santé informatique n'a pas été à la hauteur des avances. La première a vu sa marge d'Ebita ajusté augmenter de seulement de 10 points de base à 16,60 tandis que la seconde a connu une chute de 190 points de base de sa marge à 10,9%. Cette dernière a souffert de ventes en repli et d'un mix-produits défavorable.

Les revenus du groupe ont pour leur part enregistré une croissance interne de 4% à 4,3 milliards d'euros. Le marché visait 4,365 milliard d'euros.

Philips a aussi réaffirmé son objectif d'une croissance de 4% à 6% de ses ventes en comparable par an au cours des trois à quatre prochaines années. Il vise à ce terme au moins 20 milliards d'euros de revenus.

Sur cette même période, il anticipe une hausse annuelle de 100 points de base de son Ebita ajusté grâce principalement à l'amélioration de sa marge brute, qui devrait être soutenue par une consolidation de ses usines, des économies sur les achats et par l'évolution du mix d'activités. Il compte aussi sur une hausse des volumes et une réduction des frais généraux (300 millions d'euros d'ici 2019).