A New York, les contrats à terme sur indices signalent une ouverture en hausse de l'ordre de 0,4% à 0,6% après une séance étale la veille.

À Paris, le CAC 40 avance de 0,93% à 5.399,57 vers 12h15 GMT; l'indice parisien a renoué en matinée avec le seuil des 5.400 points pour la première fois depuis début octobre. À Francfort, le Dax progresse de 0,98% et à Londres, le FTSE prend 0,62%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,6%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 1,23% et le Stoxx 600 monte de 0,59%, à un pic de cinq mois.

Les indices européens sont en passe de signer leur plus forte progression hebdomadaire en un mois au cours d'une semaine qui aura été marquée principalement par le dossier animé du Brexit.

Jeudi soir, les députés britanniques ont voté massivement en faveur d'un report de la sortie de l'Union européenne, pour l'instant prévue le 29 mars, ce qui va permettre à Theresa May de tenter une troisième fois de faire ratifier par les parlementaires son accord de retrait de l'Union européenne, déjà rejeté à deux reprises.

Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil sur les négociations commerciales en cours entre les Etats-Unis et la Chine. L'agence de presse Chine Nouvelle a rapporté vendredi que le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le représentant au Commerce Robert Lighthizer s'étaient entretenus par téléphone avec le vice-Premier ministre chinois Liu He et que des "progrès substantiels" avaient été accomplis.

Ces informations ont apaisé les craintes soulevées auparavant par l'annonce d'un report de la rencontre, prévue initialement avant fin mars, entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.

En Asie, les places boursières ont aussi profité des déclarations du Premier ministre chinois Li Keqiang, qui a promis d'importantes mesures politiques pour prévenir un nouveau ralentissement de la croissance.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Plusieurs publications de résultats dans le secteur informatique et technologique, dont celle d'Oracle, Broadcom et Adobe, devraient animer la tendance.

VALEURS EN EUROPE

Les secteurs des télécoms et de la technologie se distinguent avec des gains respectifs de 1,5% et 1,3%.

L'allemand Wirecard ne profite pas toutefois du mouvement et lâche 8,95%, lanterne rouge du Stoxx 600, des traders évoquant un abaissement du conseil de Citi à "vendre".

A Paris, c'est Mercialys (-2,84%) qui souffre d'un abaissement du conseil d'Oddo BHF à "alléger" contre "neutre".

A l'inverse, Korian monte de 3,55% après avoir relevé les prévisions de son plan stratégique 2019-2021 en raison de résultats 2018 supérieurs à ses propres attentes.

A Stockholm, la publication de H&M n'a pas eu le même accueil: l'action du groupe de prêt-à-porter recule de 4,52%, les investisseurs s'inquiétant d'une baisse persistante des marges du groupe suédois.

CHANGES

Après une semaine extrêmement volatile, la livre sterling se stabilise face au dollar, autour de 1,3250, et face à l'euro.

La devise britannique s'achemine vers une appréciation de plus de 1,5% face au billet vert sur l'ensemble de la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis janvier.

Parallèlement, le dollar est en passe de signer sa plus forte baisse hebdomadaire en trois mois avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale prévue mardi et mercredi.

De son côté, le yen est quasiment inchangé face au dollar, autour de 111,70, et n'a guère réagi aux annonces de la Banque du Japon qui a opté vendredi pour le statu quo sur sa politique monétaire.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise autour de 2,62% et les mouvements sont tout aussi limités sur le Bund allemand à dix ans, qui évolue autour de 0,08%.

L'évolution du rendement du dix ans italien est plus erratique, avant la décision attendue dans la soirée de l'agence Moody's sur la note du pays. Il évolue à 2,495% à la mi-journée après avoir atteint 2,538% plus tôt en séance.

S&P doit de son côté publier la revue de la note souveraine du Portugal.

PÉTROLE

Les cours du brut sont repartis à la baisse vendredi, s'éloignant de leurs plus hauts annuels, pénalisés par les craintes sur la croissance mondiale et la production croissante des Etats-Unis.

Le baril de Brent se traite à 67,70 dollars, après avoir franchi la veille les 68 dollars pour la première fois depuis novembre. Le baril de brut léger américain (WTI) évolue autour de 58,30 dollars, après avoir touché un pic annuel à 58,95 plus tôt dans la matinée.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault