La CFTC pense que Kraft et Mondelez ont acheté à terme pour 90 millions de dollars (83,56 millions d'euros) de blé, soit l'équivalent de six mois d'approvisionnement, sans jamais avoir eu l'intention d'en prendre livraison.

Les deux sociétés ont ensuite engrangé une plus-value de 5,4 millions de dollars en raison des mouvements de marché provoqués par cette prise de position considérable, dit le régulateur.

"Un acteur du marché qui n'est pas satisfait des prix au comptant ne doit pas recourir à des stratégies de manipulation commerciale dans le but de baisser artificiellement ces prix", explique un responsable de la CFTC, Aitan Goelman, dans un communiqué.

Le régulateur réclame notamment des amendes à leur encontre.

Kraft a dit ne pas s'attendre à subir un impact financier en raison de cette affaire en jugeant que le fardeau devrait essentiellement peser sur les épaules de Mondelez.

La procédure porte surtout sur des activités survenues avant la scission des deux entreprises en 2012, selon Kraft.

Mondelez a refusé de s'exprimer sur le sujet. Le groupe avait déjà annoncé qu'il faisait l'objet d'une enquête de la part de la CFTC. Il jugeait alors qu'il porterait l'essentiel du coût de cette affaire sans que celle-ci ait d'impact sur ses résultats.

(Douwe Miedema et Anjali Athavaley, Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Mondelez International Inc, Kraft Foods Group Inc