Zurich (awp) - Kühne+Nagel a enregistré de solides résultats qui ont décoiffé les prévisions des analystes au cours des trois premiers mois de l'année. Porté par une forte demande de produits pharmaceutiques et du commerce en ligne, le logisticien s'attend néanmoins à une autre "année atypique".

Le groupe schwytzois a atteint un produit brut trimestriel en hausse de 7,5% sur un an à 2,02 milliards de francs suisses, contre 1,9 milliard l'année précédente, indique un communiqué publié lundi.

Son résultat d'exploitation brut (Ebitda) a progressé de 61,6% à 611 millions, tandis que son résultat d'exploitation (Ebit) a été plus que doublé (+134,2%) à 431 millions de francs suisses.

Kühne+Nagel affiche ainsi un résultat net qui s'est envolé de 128,8% à 318 millions. Ces résultats sont largement supérieurs aux prévisions des analystes consultés par AWP.

Les liquidités ont en revanche fondu de 22,6% par rapport à la même période de 2020 à 65 millions de francs suisses.

Le patron Detlef Trefzger s'enthousiasme néanmoins de ces résultats. Pour la suite de son exercice cependant, il met en garde contre la poursuite d'un environnement difficile au cours d'une "autre année atypique".

Le retour de la demande

Selon la société, le début de 2021 s'est démarqué par le retour d'une forte demande en services de transport pour le secteur pharmaceutique et le commerce en ligne.

Les volumes ont par exemple décollé dans le domaine du transport maritime des biens de consommation, surtout en direction des Etats-Unis. Le produit brut de la branche "Sea Logistics" s'est ainsi établi en hausse de 40,1% à 482 millions.

Les affaires sont particulièrement affectées par des liaisons aériennes anémiques et une pénurie de containers, ce qui fait exploser la demande et flamber les prix.

Malgré des "goulets d'étranglement" provoqués par des capacités de fret limités, la division aérienne a ainsi vu son produit brut progresser de 30,9% à 402 millions de francs suisses.

L'Europe a en outre surpris le groupe schwytzois par la reprise de ses transports routiers, notamment au Royaume-Uni après un début d'année difficile. En tout, la branche a enregistré un produit brut qui s'enrobe de 8,2% à 304 millions.

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