KWS a précisé que son offre non contraignante pour cette division, qui commercialise ses produits sous la marque Nunhems, avait été présentée pour la première fois à Bayer le 26 janvier, mais n'avait pas été rendu publique à l'époque.

KWS a refusé mardi d'en dévoiler les conditions financières.

"Si Nunhems était racheté par KWS, le secteur agricole, les agriculteurs tout comme les consommateurs, tireraient avantage de cette cession à une entreprise de semences indépendante, sans division agrochimique", déclare KWS dans un communiqué.

L'action KWS Saat abandonne 3,50% vers 09h45 GMT à la Bourse de Francfort, tandis que Bayer cède 1,11% et BASF 1,41%.

"Nunhems vaut 1,5 milliard d'euros, presque la totalité de la capitalisation boursière de KWS. Cela ne serait-il pas un peu trop gros à avaler pour KWS ?", se demande un trader à Francfort.

BASF à signé le mois dernier un accord de rachat de certains actifs de Bayer, dont ses semences potagères, pour 1,7 milliard d'euros. Cela s'ajouterait au rachat conclu en octobre de 5,9 milliards d'euros d'actifs, dont les semences de soja, de coton et de canola, ainsi que les herbicides. Bayer vend lui-même des actifs en échange du feu vert, obtenu fin mars, au rachat de Monsanto pour près de 51 milliards d'euros.

BASF a obtenu le feu vert pour son opération d'octobre mais l'autorisation pour les semences potagères est en attente, a dit un porte-parole de Bayer, se refusant à tout autre commentaire.

Le chimiste allemand a déclaré pour sa part avoir signé un accord avec Bayer et réfusé de commenter l'initiative de KWS.

Bayer devrait également obtenir le feu vert des autorités antitrust américaines pour la reprise du semencier américain d'ici fin mai à moins d'une complication de dernière minute, ont rapporté fin avril deux sources proches du dossier.

(Christoph Steitz et Patricia Weiss, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Monsanto, Bayer, KWS Saat SE, BASF