LafargeHolcim s'est montré jeudi confiant pour l'avenir, estimant que le secteur de la construction serait en mesure de résister à une résurgence de l'épidémie liée au coronavirus après un deuxième trimestre difficile mais supérieur aux attentes des analystes.

Le premier cimentier mondial a dit observer un début de reprise, ajoutant que ses ventes sont revenues au niveau de 2019 à la fin juin, à la faveur d'une levée progressive des mesures de confinement qui avaient affecté le secteur.

"C'est une crise en forme de tsunami et dans notre cas, c'est déjà terminé", a déclaré à la presse Jan Jenisch, directeur général de LafargeHolcim.

"Nous nous attendons à un solide second semestre fondé sur la forte reprise de juin, la tendance observée sur notre carnet de commandes et les prochains plans de relance gouvernementaux", a-t-il ajouté.

Ces propos font écho à ceux de son concurrent allemand HeidelbergeCement qui a également constaté une amélioration de l'activité de construction au deuxième trimestre.

Sur cette période, les ventes de LafargeHolcim sont ressorties à 5,4 milliards de francs suisses (5,02 milliards d'euros), en repli de 24%, mais bien au-dessus du consensus des analystes fourni par le groupe, qui était de 4,93 milliards de francs.

Le résultat opérationnel courant (Ebit), ressorti à 932 millions de francs (-32%), est également supérieur au consensus, qui était de 725 millions de francs.

A la Bourse de Zurich, le titre prenait 2,12% à 45,35 francs environ une heure après le début des échanges.

"La reprise de la demande en forme de V qu'a connue LafargeHolcim en juin est très encourageante", écrit Bernd Pomrehn, analyste chez Vontobel, ajoutant que les programmes prévus de relance des infrastructures devraient soutenir cette reprise.

(John Revill; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)