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PARIS (awp/afp) - Le parquet national financier (PNF) a ouvert en avril une information judiciaire pour des soupçons d'achat de vote, d'abus de biens sociaux, de comptes inexacts et d'information fausse ou trompeuse dans l'affaire qui a opposé le groupe Lagardère au fonds Amber Capital, affirme vendredi soir Le Monde.

L'ouverture de cette information judiciaire a depuis entraîné la nomination d'un juge d'instruction, ajoute le journal, qui ne cite aucune source mais précise que le parquet national financier a décidé de se saisir d'une plainte déposée en février par le fonds d'investissement activiste britannique Amber Capital.

Interrogés par l'AFP, ni le groupe Lagardère ni le PNF n'avaient réagi vendredi dans la soirée pour commenter cette information.

Fin avril, le groupe Lagardère avait trouvé un terrain d'entente avec ses principaux actionnaires - Vincent Bolloré, Bernard Arnault et Amber Capital en tête - concernant l'épineuse question de sa gouvernance. Il avait par ailleurs signé un "accord transactionnel" avec Amber Capital mettant fin aux diverses procédures judiciaires qui les opposaient depuis des années.

Menacé de blocage et confronté aux difficultés économiques de son groupe - propriétaire d'Hachette Livre et de plusieurs médias dont la radio Europe 1 et l'hebdomadaire Paris Match - pendant la pandémie, Arnaud Lagardère, 60 ans, a dû céder face aux puissants actionnaires, mais en obtenant un poste de PDG pour six ans.

Le projet de transformation, présenté fin avril et validé fin juin en assemblée générale, met fin au statut atypique du groupe en commandite par actions, qui rendait l'héritier de Jean-Luc Lagardère indéboulonnable bien que très minoritaire au capital.

Avant ce dénouement, la lutte d'influence a duré pendant des mois entre Vincent Bolloré (Vivendi) allié au fonds Amber Capital (l'initiateur de la fronde contre la gouvernance), et l'homme le plus riche de France et PDG de LVMH, Bernard Arnault.

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