PARIS (awp/afp) - Le groupe Lagardère a contesté "fermement tout achat de vote" et "toute infraction ou irrégularité mentionnée" dans un article du Monde publié vendredi, selon lequel une information judiciaire a été ouverte par le parquet national financier (PNF) dans l'affaire qui a opposé Lagardère au fonds Amber Capital.

Le journal affirme que le PNF a ouvert en avril une information judiciaire pour des soupçons d'achat de vote, d'abus de biens sociaux, de comptes inexacts et d'information fausse ou trompeuse autour de cette affaire de longue date entre les deux groupes.

Lagardère "respecte la loi et se défendra vigoureusement contre toute allégation contraire", a réagi samedi le groupe dans un communiqué.

"Lagardère SA déplore enfin la fuite dans la presse d'informations qui résulteraient d'une procédure d'instruction, en méconnaissance du secret de l'instruction qui est protégé pénalement et a demandé à ses conseils d'engager toute procédure judiciaire en conséquence de cette violation", ajoute le document.

L'ouverture de cette information judiciaire a depuis entraîné la nomination d'un juge d'instruction, selon Le Monde, qui ne cite aucune source, mais précise que le parquet national financier a décidé de se saisir d'une plainte déposée en février par le fonds d'investissement activiste britannique Amber Capital.

Interrogé par l'AFP, le PNF n'a pas réagi dans l'immédiat.

Fin avril, le groupe Lagardère avait trouvé un terrain d'entente avec ses principaux actionnaires -Vincent Bolloré, Bernard Arnault et Amber Capital en tête- concernant l'épineuse question de sa gouvernance.

Il avait par ailleurs signé un "accord transactionnel" avec Amber Capital mettant fin aux diverses procédures judiciaires qui les opposaient depuis des années.

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