Paris (awp/afp) - Le groupe Lagardère a réduit sa perte au premier semestre grâce à la forte hausse de ses ventes dans les gares et aéroports, mais le propriétaire d'Hachette, désormais sous la coupe de Vivendi, reste prudent concernant la profitabilité de son pôle édition.

Sur les six premiers mois de l'année, le groupe a enregistré une perte nette de 45 millions d'euros, contre -153 millions d'euros au premier semestre 2021, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a pourtant bondi au premier semestre de 46%, à 3 milliards d'euros, ou grimpé de 39% à taux de change et périmètre constants, une hausse largement due à l'activité Travel Retail qui redevient la première contributrice à l'activité (1,7 milliard d'euros, +97% à données constantes), devant l'édition (1,2 milliard d'euros, -1%).

Sur le marché français, les ventes d'Hachette ont reculé de 3,7%, en raison notamment "de la baisse des ventes en Littérature générale chez Larousse, sur un marché orienté à la baisse".

Plus largement, l'édition pâtit des tensions inflationnistes qui pèsent sur les coûts de production, du transport et de la masse salariale. Le résultat opérationnel de l'activité plonge ainsi de 26%, à 81 millions d'euros.

Du côté des boutiques dans les gares et aéroports, l'activité profite d'un effet de change positif avec "l'appréciation du dollar américain et du yuan chinois", et les deux premiers trimestres ont vu l'activité quasiment doubler, même si elle est inférieure au niveau de 2019, soit avant la pandémie de Covid-19, et reste limitée en Chine en raison des restrictions du trafic aérien domestique et international.

Les médias du groupe voient leur chiffre d'affaires diminuer de 1,4%. La baisse des audiences d'Europe 1 (-6,9% pour le pôle radio qui compte également Virgin et RFM) n'est pas compensée par la croissance du pôle presse (Le JDD, Paris match), en hausse de 2,3%.

A l'issue de son OPA déposée en février, le groupe Vivendi a obtenu largement la majorité (57%) du capital de Lagardère, ainsi que 48% des droits de vote théoriques. Il ne peut toutefois exercer que 23% de ses droits de vote en attendant l'autorisation de la prise de contrôle du groupe par la Commission européenne, qui doit notamment se pencher sur la fusion entre les poids lourds de l'édition Hachette et Editis.

afp/rp