Paris (awp/afp) - Le groupe Lagardère a bénéficié au troisième trimestre d'un rebond de son activité de commerce de détail dans les gares et aéroports, avec un chiffre d'affaires en hausse de 35,5% à 2 milliards d'euros (à peu près autant en francs suisses), selon un communiqué publié jeudi.

Cela permet au groupe de revoir à la hausse ses perspectives annuelles, avec notamment des ventes attendues stables pour l'édition (dont la profitabilité devrait toutefois être affectée par les coûts du papier et de l'énergie).

Lagardère a également renforcé son objectif d'économies des frais généraux du siège pour atteindre 35 millions d'euros en 2022 par rapport à 2019.

Au troisième trimestre, l'activité de la branche "Travel Retail" a progressé de 61% à 1,1 milliard d'euros, ou 54% à taux de change et périmètre constants, et "retrouve quasiment son niveau de 2019" (-0,5%) avant la crise sanitaire qui avait durablement affecté le groupe, est-il précisé dans le communiqué.

La France, l'Europe et la zone Amérique sont en forte croissance grâce à la reprise des voyages, tandis que la région Asie-Pacifique demeure en retrait (+6,1%) en raison de la politique zéro-Covid en Chine.

Hachette Livre, l'autre activité du groupe Lagardère désormais détenu majoritairement par le groupe Vivendi, a pour sa part progressé de 12% (ou 4% en données comparables) à 780 millions d'euros.

"Ceci traduit le maintien d'un niveau élevé d'activité après une progression sans équivalent enregistrée en 2021", a expliqué le groupe.

Hachette progresse de seulement 1% en France, dans un marché en baisse de 1%, grâce "aux bestsellers "Cher connard" de Virginie Despentes et "Angélique" de Guillaume Musso ainsi que par la bonne dynamique du Livre de Poche".

Le chiffre d'affaires des autres activités a augmenté sur la période de 3,6% à 178 millions d'euros (ou 4,4% en données comparables).

Parmi celles-ci, les médias Paris Match, le JDD, et Europe 1, sont en baisse de 6,6% en raison d'un marché publicitaire "peu dynamique".

La Commission européenne, chargée de protéger la concurrence dans l'UE, s'est donnée jusqu'au 30 novembre pour examiner le rapprochement qui lui a été notifié du géant des médias français Vivendi avec le groupe Lagardère.

D'ici à cette date, elle devra soit rendre son avis positif ou négatif sur cette opération, soit décider de lancer une enquête approfondie.

Pour mettre la main sur le groupe Lagardère et le leader français de l'édition Hachette, Vivendi s'est dit prêt en juillet à céder entièrement sa filiale Editis, numéro deux du secteur, renonçant de fait à un mariage très controversé.

afp/jh