Évidemment, le secteur du champagne fait grise mine en cette fin d'été. Les mesures de confinement ont lourdement affecté une activité qui, à tort ou à raison, n'a pas bénéficié du même engouement des consommateurs que le papier-toilette, les lingettes ou les pâtes de supermarchés. Au premier semestre, les ventes ont chuté de 29,4%. En France (45,4% du marché), les ventes ont baissé de 29,2%. Les maisons de Champagne se sont vues priver, pendant plusieurs mois, selon les continents, de débouchés aussi stratégiques que les restaurants, boîtes de nuit, et bien sûr duty free aéroportuaire.

Dans ce contexte, Lanson-BCC et Vranken-Pommery, ont affiché une certaine résistance. 

Lanson-BCC, connu pour ses marques Lanson et Philipponnat, a accusé un repli de seulement 5,8% de ses ventes (hors courtage) à 74,13 millions d'euros. La perte nette, en revanche, s'est creusée à 2,57 millions contre -1,18 million au 30 juin 2019.

Et maintenant ? Le groupe joue la prudence tant le temps n'est pas à la fête.

En raison de la saisonnalité traditionnelle des ventes de Champagne et des incertitudes sanitaires, Lanson-BCC a rappelé que ces résultats ne pouvaient être extrapolés à l'ensemble de l'exercice.

En l'absence de visibilité sur la fin de l'année, Lanson-BCC ne publie pas de prévisionnel pour l'ensemble de l'exercice mais rappelle que le poids du dernier trimestre de l'année civile représente historiquement près de 50% des ventes.

En termes de ventes, l'impact de la Covid-19 est paradoxalement plus marqué pour Vranken-Pommery, qui aurait en effet plus compté sur la résistance de ses vins rosés, plus accessibles financièrement et dont la consommation permettait de tenir en période de confinement.

Le chiffre d'affaires du groupe a en effet reculé de 26,1% à 64,3 millions d'euros.

En revanche, Vranken-Pommery est parvenu à réduire de 100 000 euros sa perte nette, désormais de 6,5 millions.

Dans son communiqué, la société laisse espérer un meilleur second semestre grâce à la croissance de la consommation d'alcools à domicile. 

Pour autant, à l'image de son concurrent Lanson-BCC, Vranken-Pommery ne risque pas à dévoiler d'objectifs chiffrés. A l'image du reste du secteur, ils aspirent tous les deux à des fêtes de fin d'année joyeuses.

Valeurs citées dans l'article : Lanson-BCC, Pommery & Associés S.A.