Zurich (awp) - Chez LM Group, la directrice générale (CEO) intérimaire Laura Amoretti est désormais visée par l'enquête portant sur la demande et la perception d'indemnités de chômage partiel en lien avec la pandémie de Covid-19. La responsable reste cependant à la tête l'agrégateur d'offres de voyage, le conseil d'administration lui ayant renouvelé sa confiance.

Le Ministère public du canton du Tessin a étendu le périmètre de son enquête à un "certain nombre" d'employés actuels et d'anciens collaborateurs, dont Mme Amoretti, explique jeudi le groupe dans un communiqué de presse succinct.

L'ouverture de l'enquête remonte à mi-juillet. La société tessinoise est soupçonnée d'avoir demandé et perçu frauduleusement des indemnités de chômage partiel en lien avec la pandémie de Covid-19. Dans le cadre de cette affaire, le Ministère public tessinois a ordonné le 22 juillet la détention préventive de cinq personnes dont le CEO Fabio Cannavale et le responsable des opérations Andrea Bertoli. Ces deux dirigeants sont suspendus provisoirement.

La nomination de Laura Amoretti au poste de patronne intérimaire remonte au 25 juillet. Lastminute.com a cependant lancé le processus de recherche pour repourvoir le poste de CEO de manière permanente.

La justice tessinoise a aussi ordonné le blocage d'une somme de 7 millions de francs suisses se trouvant sur certains comptes bancaires des sociétés concernées. Les investigations concernent les filiales suisses Bravonext, Bravometa CH et Lmnext CH.

Le montant total des subventions publiques reçues par ces entreprise de mars 2020 à février 2022 pour leurs 500 collaborateurs s'élèverait à 28,5 millions de francs suisses. Le Ministère public les soupçonne de fraude, de perception indue de prestations d'assurance ou d'aides sociales et de violation de la loi sur l'assurance-chômage.

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