Zurich (awp) - Le fabricant de composants électroniques Lem a profité une nouvelle fois de la vigueur du marché des voitures vertes, qui ont porté les entrées de commandes au 1er trimestre de l'exercice décalé 2018/19, clos à fin juin. Le résultat s'est inscrit en légère hausse.

Le bénéfice net a grappillé 1,8% sur un an à 13,5 millions de francs suisses, indique mardi le groupe basé à Fribourg. Le résultat opérationnel (Ebit) s'est envolé de 16% à 18,5 millions, grâce à une progression similaire du chiffre d'affaires, qui s'est inscrit à 75,9 millions. A taux de change constants, les recettes ont gonflé de 10,4%.

"La pénurie de composants électroniques qui affecte le secteur entier n'a que peu limité nos capacités de livraison", a toutefois relativisé Frank Rehfeld, directeur général, cité dans le communiqué.

En termes de revenus et d'Ebit, Lem a décoiffé les prévisions des analystes sollicités par AWP.

Les entrées de commandes ont décollé (+9,1%) à 86,0 millions. Le rapport entre les nouveaux contrats pris et les facturations (book-to-bill) a reculé à 0,98, contre 1,04 précédemment.

Cette dynamique a été soutenue par la division Automobile, qui a crû grâce à l'activité véhicules verts (+86%), plus particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, souligne Lem. Le plus petit des segments de la société a connu une croissance proche de 30% à 17,3 millions de francs suisses de chiffre d'affaires.

La rentabilité est en hausse, toutefois écornée par les dépenses en recherche et développement.

La progression du chiffre d'affaires s'avère également flatteuse pour la division Industrie (+13%), sans toutefois atteindre les sommets gravis par le segment Automobile. Les revenus se sont fixés à 70,8 millions de francs suisses. Toutes les régions et les activités ont contribué à cette performance. La marge opérationnelle a gonflé d'un point de pourcentage à 22,3%.

La marche des affaires sera affectée à l'avenir par l'introduction de nouveaux droits de douane aux États-Unis et la réduction des aides gouvernementales pour les énergies renouvelables en Chine, explique M. Rehfeld.

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