Genève (awp) - Le fabricant de composants électroniques Lem a enregistré sur les neufs premiers mois de son exercice décalé 2020/21 (avril à fin décembre) des résultats en baisse sur un an. La prudence reste de mise sur la suite de son exercice, étant donné le peu de visibilité que permet la crise pandémique sur d'importants marchés comme la Chine.

Le spécialiste genevois a réalisé un chiffre d'affaires de 218,2 millions de francs suisses, en recul de 7,5% par rapport aux neufs premiers mois de l'exercice 2019/20, d'après un communiqué publié jeudi.

Le résultat d'exploitation (Ebit) a lui aussi diminué de 6,0% sur un an à 43,6 millions, tandis que la marge afférente a elle légèrement progressé pour atteindre 20,0%, en hausse de 30 points de base (pb).

Le bénéfice net du groupe plan-les-ouatien a par contre chuté de près d'un tiers (-30,7%) à 36 millions de francs suisses, même si la période de comparaison avait été dopée par un effet fiscal non récurrent de 14,0 millions, indique Lem.

Le marché chinois a encore pris de l'ampleur aux neufs premiers mois de l'exercice 2020/21 pour atteindre 38,9% des ventes totales à 84,8 millions de francs suisses, devant l'Europe (28,9%) et l'Amérique du Nord (9,7%).

Si le segment industriel a reculé de 9,2% sur un an, celui de l'automobile n'a régressé que de 1,5% d'avril à décembre 2020, ce qui est "encourageant au vu des fermetures industrielles durant la première phase de la pandémie", commente Lem. Les ventes de la branche au troisième trimestre seraient d'ailleurs "les plus hautes ventes trimestrielles jamais atteintes par la société", à 21,3 millions.

Sur le seul troisième trimestre (octobre à décembre), les ventes se sont élevées à 74,1 millions, l'Ebit à 15,3 millions et le bénéfice net à 12,6 millions.

Ces résultats sont supérieurs aux prévisions du consensus AWP, qui tablaient sur des ventes à 69,9 millions de francs suisses et un résultat d'exploitation à 13,7 millions.

"Nos activités continuent de se remettre de l'impact initial de la pandémie de Covid-19, affirme Frank Rehfeld, directeur général de Lem, cité dans le communiqué. Les ventes, les prises de commandes et la rentabilité se sont toutes améliorées au troisième trimestre par rapport au deuxième. Les meilleures performances se situent en Chine, au niveau de l'énergie renouvelable et dans l'accélération de la demande pour des véhicules électriques", précise-t-il.

La direction de Lem, qui souligne le peu de visibilité occasionné par la crise pandémique, explique qu'il est difficile de prévoir l'évolution de ses activités en Chine et dans d'autres importants marchés. Pour l'ensemble de l'exercice 2020/21, la société s'attend à des ventes en baisse de 6% à 290 millions, assorties d'une marge Ebit d'environ 20%.

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