Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'aéronautique et de la défense, Leonardo, a affiché au premier trimestre un bénéfice net de 74 millions d'euros, grâce à la bonne tenue de sa branche militaire, et s'est positionné en vue de la hausse des budgets de défense en Europe.

Sous l'effet de la pandémie de coronavirus qui avait ralenti son activité, Leonardo avait subi pendant la même période de 2021 une perte nette de 2 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires s'est accru de 7,7% à 3 milliards d'euros, a indiqué le groupe jeudi dans un communiqué.

L'annonce de la hausse des budgets de défense en Europe, rendue indispensable par la guerre en Ukraine, a ouvert de nouvelles perspectives pour le secteur militaire.

"Nous avons bien commence l'année avec de très bons résultats", a commenté lors d'une conférence téléphonique Alessandro Profumo, le patron de Leonardo.

Et "nous sommes bien positionnés dans les programmes de coopération européens et sur les marchés où les dépenses de défense devraient augmenter", a-t-il ajouté.

Au premier trimestre, l'activité militaire et gouvernementale "a confirmé un bon niveau de commandes" avec "des revenus et une rentabilité en hausse et une amélioration du flux de trésorerie", a-t-il souligné.

Le processus de "création d'un système européen de défense et de sécurité" et "la hausse des dépenses de défense dans l'UE et les pays voisins s'accélèrent, créant ainsi des opportunités pour les entreprises du secteur", résume le groupe.

A l'inverse, Leonardo constate "la lenteur de la reprise" dans le domaine de l'aéronautique civile.

Conforté par ces résultats, Leonardo a confirmé viser pour 2022 de nouvelles commandes de 15 milliards d'euros, un chiffre d'affaires de 14,5 à 15 milliards d'euros et un Ebita de 1,18 à 1,22 milliard d'euros.

Le bénéfice opérationnel (Ebita) a de son côté grimpé de 38,9% à 132 millions d'euros au premier trimestre.

Leonardo avait vu son bénéfice net bondir de 142% à 587 millions d'euros en 2021, grâce à la reprise d'un marché durement touché par la crise sanitaire.

Les nouvelles commandes ont atteint 3,7 milliards d'euros au premier trimestre, en hausse de 10,8%.

Le portefeuille de commandes a baissé de 0,4% à 36,27 milliards d'euros fin mars, garantissant néanmoins à Leonardo l'équivalent de deux ans et demi de production.

Commentant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Leonardo a réaffirmé que son exposition à ces deux pays n'était pas "significative".

Leonardo (ex-Finmeccanica) est l'un des principaux groupes internationaux dans le domaine de l'armement et de l'aéronautique et fabrique notamment des hélicoptères, avions militaires et aérostructures.

afp/rp