Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo a vu son bénéfice net augmenter de 67,2% à 229 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, grâce à la reprise progressive d'un marché durement touché par la pandémie de coronavirus reprise.

Au troisième trimestre, le bénéfice net a cependant baissé de 32% à 52 millions d'euros, un résultat inférieur au consensus des analystes qui tablaient sur 94 millions d'euros, selon le fournisseur d'informations financières Factset.

Quant au chiffre d'affaires, il s'est accru de 6% à 9,6 milliards d'euros sur neuf mois, a indiqué le groupe jeudi dans un communiqué.

Le bénéfice opérationnel (Ebita) a de son côté progressé de 22,1% à 607 millions d'euros sur la même période.

Les résultats "sont très solides, avec des performances supérieures aux niveaux d'avant la pandémie pour le secteur militaire et gouvernemental (87% des revenus du groupe), qui font plus que compenser les activités civiles, toujours difficiles", a commenté Alessandro Profumo, le patron de Leonardo.

Leonardo avait enregistré l'an dernier un bénéfice net de 243 millions d'euros, en chute de 70,4%, dans un contexte économique chahuté par la crise sanitaire.

Le portefeuille de commandes s'est élevé à 35,23 milliards d'euros fin septembre, ce qui garantit à Leonardo l'équivalent de deux ans et demi de production.

Les nouvelles commandes ont atteint 9,3 milliards d'euros sur neuf mois, en hausse de 8,9%.

Le groupe étant considéré comme stratégique, il n'a jamais cessé ses activités, même pendant les moments les plus graves de la pandémie de Covid-19, mais il a subi des ralentissements de sa production.

Conforté par ces résultats, Leonardo a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

Pour 2021, le groupe prévoit ainsi de nouvelles commandes de 14 milliards d'euros, un chiffre d'affaires de 13,8 à 14,3 milliards d'euros et un Ebita de 1,07 à 1,12 milliard d'euros.

Leonardo avait annoncé fin avril son intention de prendre une participation de 25,1% dans le groupe allemand Hensoldt, ancienne filiale d'Airbus, pour quelque 600 millions d'euros.

afp/rp