Munich (awp/afp) - Le fabricant allemand de gaz industriels Linde, qui parachève sa fusion avec son concurrent américain Praxair, a publié jeudi un bilan partiel pour les trois premiers trimestres de son exercice tout en confirmant ses prévisions.

De janvier à septembre, le groupe munichois a dégagé un chiffre d'affaires en baisse de 1,7% à 13,05 milliards d'euros sur neuf mois, une légère baisse imputée par Linde à un changement de normes comptables (IFRS 15).

Au niveau opérationnel, le bénéfice d'exploitation (Ebit) des activités poursuivies a avancé de 4%, à 3,30 milliards sur la même période et de 9% ajusté des effets de changes et de normes comptables.

Linde n'a pas communiqué de chiffres spécifiques sur le troisième trimestre comme son résultat net.

L'entreprise, en plein changement de périmètre avant la fusion avec Praxair, signale parmi les facteurs de réussite des trois premiers trimestres "un environnement macroéconomique favorable".

"La fusion de Linde AG et Praxair a été réalisée avec succès fin octobre, après les autorisations des autorités de la concurrence américaines", a indiqué le groupe dans un communiqué, qui précise que 92% de ses actions, censées être transférées à la nouvelle entité Linde PLC, ont été placées sur le marché.

Le feu vert de l'autorité de la concurrence américaine FTC est intervenu après celui de la Commission européenne en août, mais la FTC exige encore plusieurs concessions.

La fusion pourra se faire si le groupe cède des activités sur les marchés de l'oxygène liquide en vrac, de l'azote gazeux liquide, de l'argon liquide notamment, indique un communiqué de la FTC.

Ce rapprochement évalué à 68 milliards d'euros et annoncé en décembre 2016 va donner naissance au numéro un mondial des gaz industriels, détrônant le français Air Liquide.

Dans son périmètre actuel, Linde a confirmé s'attendre pour 2018 à stabiliser son chiffre d'affaires (hors effets de change et changement de mode de comptabilisation des ventes), qui pourrait aussi croître jusqu'à 4%. Son résultat d'exploitation, hors effets de change, doit dans le pire des cas rester stable, au mieux augmenter de 5%.

afp/rp