Zurich (awp) - Lindt & Sprüngli affiche sur l'exercice 2021 une rentabilité éclatante. Les gains ont progressé de manière nettement plus marquée que les recettes, dévoilées en janvier déjà. La direction a revu à la hausse ses objectifs de croissance à moyen terme.

Le chocolatier industriel a dégagé un excédent d'exploitation (Ebit) de 644,9 millions de francs suisses, enrobé de plus de moitié sur un an et à la faveur d'une marge élargie de 3,6 points de pourcentage à 14,1%. Le bénéfice net a suivi la même trajectoire pour s'établir à 490,5 millions, a annoncé mardi le groupe établi à Kilchberg.

Fort de cette performance, le conseil d'administration proposera aux actionnaires un dividende relevé de 9,1% à 1200 francs suisses par nominative ou 120 francs suisses par bon de participation.

Les chiffres dévoilés par le chocolatier des rives du lac de Zurich se sont révélés quelque peu supérieurs aux attentes moyennes des analystes. Sondés par l'agence AWP, ces derniers avaient anticipé des valeurs moyennes de 628,4 millions de francs suisses pour l'Ebit, de 14,0% pour la marge correspondante et 483 millions pour le bénéfice net. Le dividende était prévu à 1247 francs suisses par action nominative.

Comme déjà indiqué le 18 janvier, les revenus ont bondi l'an dernier de 14,2% à 4,59 milliards de francs suisses, renouant avec le niveau présenté avant la crise sanitaire du coronavirus.

Regain d'appétit

La direction vise pour 2022 une croissance des ventes dans le haut d'une fourchette de 6 à 8%, assortie d'une marge opérationnelle de 15%. L'entreprise relève d'ailleurs ses ambitions de croissance organique à moyen- long-termes dans ce couloir de 6 à 8%, contre 5 à 7% jusqu'ici. L'objectif de progression annuelle de la marge Ebit de 20 à 40 points de base (pb) reste d'actualité.

Les analystes saluent la confiance affichée par la direction dans la persistance de l'appétit des consommateurs pour le chocolat au-delà des périodes de confinement. Chez Baader Helvea, Andreas von Arx relève cependant que contrairement aux ventes, la rentabilité n'a pas encore renoué sur le second semestre avec son niveau de 2019.

Revenant sur la guerre menée par Moscou en Ukraine, le directeur général (CEO) Dieter Weisskopf a défendu le maintien des activités du groupe en Russie. "Nous n'écoulons ni armes, ni hydrocarbures, ni carburants", a asséné le patron, assurant également observer toutes les sanctions adoptées.

Les quelque 120 employés du groupe au pays des tsars génèrent moins de 1% du chiffre d'affaires de la multinationale, qui ne dispose que d'un unique collaborateur en Ukraine.

A la Bourse, la nominative Lindt&Sprüngli a terminé en baisse de 0,4% à 97'500 francs suisses et le bon de participatio en hausse de 0,2% à 0505 francs suisses, dans un SPI en baisse de 0,83%.

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