Londres (awp/afp) - La banque britannique Lloyds a annoncé mercredi un bénéfice net multiplié par près de trois au premier trimestre, grâce à la reprise attendue de l'économie britannique qui limite l'impact de la pandémie sur ses comptes.

Le profit net a atteint 1,4 milliard de livres (1,78 milliard de francs suisses) sur les trois premiers mois de l'année, selon un communiqué du groupe, l'un des poids lourds du secteur au Royaume-Uni.

La banque explique avoir diminué de 459 millions de livres ses provisions constituées pour faire face aux impayés causés par la crise sanitaire.

Elle évoque l'amélioration des perspectives économiques au Royaume-Uni et le prolongement des mesures de soutien à l'activité du gouvernement comme le chômage partiel.

Lloyds est particulièrement dépendante de l'évolution de l'économie britannique puisqu'elle est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.

Au total, ses provisions pour impayés reculent à 6,2 milliards de livres sur le trimestre.

La banque s'attend à ce qu'une grande partie des pertes sur crédit se produisent dans les 12 à 18 prochains mois, à mesure que les aides du gouvernement se retirent et avec la hausse prévue du chômage.

Son produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, a lui reculé de 7% à 3,7 milliards de livres, pénalisé par la faiblesse des taux d'intérêt.

"Bien que nous voyions des signes positifs, notamment les progrès dans le déploiement des vaccins et la sortie des mesures de restrictions, les perspectives restent incertaines", a prévenu António Horta-Osório, le directeur général.

Il s'agissait de ses derniers résultats à la tête de la banque pour le dirigeant, qui va devenir président du conseil d'administration de Credit Suisse.

M. Horta-Osório, qui était en poste depuis dix ans et a été l'artisan du redressement d'un groupe sorti très affaibli de la crise de 2008, sera remplacé par Charlie Nunn, jusqu'alors l'un des hauts dirigeants d'HSBC.

afp/buc