Cette décision est motivée par deux facteurs: le gros contrat d'entretien obtenu par la compagnie publique de défense Finmeccanica pour ces F-35 et la nécessité de renouveler la flotte de chasseurs.
"Le nombre approprié (de chasseurs) pour que l'Italie joue le rôle industriel auquel elle aspire est 90", a dit à Reuters une source italienne proche du dossier. "Respecter le programme est conforme aux différentes résolutions parlementaires et 90 est le nombre qui nous permet de couvrir les besoins du pays en terme de défense."
Cette opinion est partagée à Washington.
"La participation industrielle est proportionnelle au nombre d'avions que vous commandez. S'ils réduisent leur commande, le travail qu'ils auront à faire sur le site (d'assemblage et de vérification) et l'entretien diminueront", dit-on aux Etats-Unis.
L'achat de F-35 permettra à l'Italie de renouveler une flotte de plus en plus obsolète, alors que les tensions géopolitiques sont vives en Europe et dans son environnement, en raison de la crise en Ukraine et de l'islamisme radical.
Des élus du Parti démocrate, la formation du président du Conseil Matteo Renzi, ont réclamé en mai dernier de diviser par deux la somme consacrée à ce programme, estimé à 12 milliards d'euros. Certaines formations d'opposition réclament même l'abandon pur et simple du projet.
Matteo Renzi a lui-même évoqué l'an dernier une réduction de ce programme pour financer des baisses d'impôts pour les revenus les plus modestes.
(Steve Scherer et Andrea Shalal; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Patrick Vignal)