Paris (awp/afp) - Les Bourses restaient contenues vendredi, sur la réserve avant la publication à la mi-journée de chiffres très attendus sur l'emploi aux Etats-Unis. L'indicateur est très scruté par les banquiers centraux, tout particulièrement ceux de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine.

En Europe en fin de matinée, Paris reculait de 0,16%, tout comme Londres (-0,17%), tandis que Francfort (+0,13%) et Milan (+0,18%) progressaient. Quant à la Bourse suisse, son indice phare SMI surnageait vers 11h10, progressant imperceptiblement de 0,07%.

En Asie, malgré de nouveaux records d'infections par le Covid-19, Tokyo a gagné 0,33%, tirée par les bonnes performances de Wall Street la veille. Hong Kong a fini quasi stable (-0,10%) et Shanghai a cédé 0,24%.

Jeudi, la Bourse de New York avait rebondi, inscrivant de nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500. Le rapport mensuel sur l'emploi américain, attendu depuis le début de la semaine par les investisseurs, sera le principal point d'attention du jour.

Il "arrive dans un contexte où les prix sont toujours élevés et les demandes hebdomadaires de chômage semblent avoir trouvé une stabilité autour de 400'000, alors que le rapport ADP de cette semaine a été beaucoup plus faible que prévu, retombant à 330'000 (créations d'emplois dans le secteur privé), bien en-dessous des attentes de 695.000", résume Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

Les chiffres du jour seront donc particulièrement scrutés par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a répété à plusieurs reprises qu'elle entend conserver une politique monétaire accommodante tant que l'économie et le marché de l'emploi américains ne se seront pas complètement redressés.

L'abondance des liquidités apportées par les banques centrales a permis aux marchés financiers d'atteindre des niveaux record depuis le début de l'année. Un resserrement monétaire n'est donc pas du tout du goût des investisseurs.

Pour Michael Hewson, malgré toutes les "spéculations sur l'importance" du rapport sur l'emploi "sur le calendrier d'une éventuelle réduction des achats d'actifs", "en réalité, quels que soient les chiffres d'aujourd'hui, il est peu probable que le tableau soit plus clair". "Personne au sein du comité de politique monétaire de la Fed n'a la moindre idée de ce à quoi ressemblera l'économie américaine dans un mois, et encore moins dans un an", conclut-il.

Sur le marché de la dette souveraine, le rendement américain à 10 ans remontait à 1,24% contre 1,22% à la clôture de la veille.

Côté indicateurs, l'emploi salarié privé a globalement retrouvé son niveau d'avant-crise au deuxième trimestre en France, selon une estimation provisoire. La production industrielle a sensiblement chuté en Allemagne en juin et cela pour le troisième mois d'affilée, sur fond de problèmes récurrents d'approvisionnement.

Au Japon, la consommation des ménages a reculé de 5,1% en juin sur un an, des chiffres nettement inférieurs aux attentes.

LSE confirme ses objectifs

L'opérateur de marchés London Stock Exchange (LSE) grimpait de 3,67% à 7742 pence. Il a annoncé des résultats en hausse pour le premier semestre et confirmé ses objectifs malgré des hausses de coût à prévoir au second semestre. Le groupe a par ailleurs augmenté son dividende et fait part de progrès dans l'intégration du fournisseur de données Refinitiv.

Allianz épargné par le Covid-19

Le géant de l'assurance Allianz (+2,35% à 197,42 euros) a publié un bénéfice net au deuxième trimestre en forte hausse annuelle, touché par l'impact de catastrophes naturelles mais épargné par la pandémie de Covid-19, et a affiné ses prévisions pour l'année.

BMPS toujours fragile

La banque Monte dei Paschi di Siena (BMPS) est repassée dans le vert au premier semestre, bonne nouvelle au moment où l'Etat italien, son principal actionnaire, cherche à la vendre à son concurrent UniCredit. Signe cependant de sa fragilité persistante, BMPS a fini dernière des cinquante banques européennes soumises à des tests de résistance. Le titre perdait 1,51% à 1,17 euros à Milan.

Le pétrole en hausse, le bitcoin au-dessus des 40.000 dollars

Vers 10h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre montait de 0,73% à 71,81 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre gagnait 0,64% à 69,53 dollars.

L'euro perdait 0,20% face au billet vert 1,1812 dollar.

Le bitcoin était stable (-0,15%) à 40'835 dollars.

afp/vj