Milan (awp/afp) - ITA Airways, le successeur d'Alitalia, et Lufthansa ont fait jeudi un pas supplémentaire vers un mariage, en se mettant d'accord sur un plan industriel prévoyant le développement de la compagnie italienne en cas de rachat par le géant aérien allemand.

"Le plan industriel commun qui déterminera la flotte, le réseau et les objectifs stratégiques du développement d'ITA Airways" a figuré au centre d'une rencontre à Rome entre le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, et le ministre italien de l'Economie, Giancarlo Giorgetti, selon un communiqué du ministère.

"La réunion d'aujourd'hui marque un nouveau progrès dans la direction du partenariat industriel entre les deux transporteurs", a commenté le ministère qui a qualifié de "positif" l'entretien avec Lufthansa.

Ce plan industriel, "déjà partagé avec Lufthansa", a été approuvé jeudi par le conseil d'administration d'ITA Airways, détenue à 100% par l'Etat italien, selon un communiqué séparé diffusé par la compagnie.

Rome et Lufthansa avaient ouvert fin janvier des négociations exclusives sur l'acquisition par le groupe de transport aérien allemand d'une participation minoritaire dans ITA Airways.

Carsten Spohr s'était rendu à Rome pour s'entretenir avec M. Giorgetti et le président d'ITA Airways, Antonino Turicchi, au sujet des négociations en cours.

La dernière question à résoudre restait le montant de la transaction, avait déclaré M. Spohr mercredi en marge d'une conférence à Bruxelles.

Selon la presse italienne, Lufthansa convoite une part de 40%, évaluée dans un premier temps entre 250 et 300 millions d'euros et puis revue à la baisse, autour de 200 millions d'euros.

"ITA a perdu de l'argent public", ce qui se répercute sur sa valorisation, "qui reste le dernier véritable obstacle dans les discussions", avait fait valoir M. Spohr mercredi.

Il s'exprimait au lendemain de la publication par ITA Airways d'une perte nette de 486 millions d'euros en 2022, due aux effets persistants de la pandémie de Covid-19 et à la hausse des prix du kérosène.

Les négociations exclusives devraient durer au maximum 60 jours ouvrables, soit jusqu'au 24 avril.

"Nous sommes convaincus que nous pourrons signer dans la période d'exclusivité", avait souligné M. Spohr.

afp/rp