BERLIN/BRUXELLES (dpa-AFX) - Les défenseurs des consommateurs se sont opposés aux projets d'assouplissement des règles européennes d'indemnisation des passagers en cas de retard de vol. Si les propositions étaient appliquées, les compagnies aériennes ne seraient plus tenues de payer environ 85 pour cent des indemnités dues jusqu'à présent, rapporte la Fédération allemande des consommateurs (VZBV) à Berlin. C'est ce que montrent les analyses des données de vol effectuées par la société de logiciels Lennoc pour le compte de l'organisation néerlandaise de protection des consommateurs Consumentenbond.
Jusqu'à présent, les passagers aériens ont droit, sur la base du règlement européen 261/2004, à une indemnisation de 250 à 600 euros à partir de trois heures de retard, en fonction de la distance. Actuellement, une proposition est en discussion à Bruxelles pour relever le seuil à cinq heures minimum, voire à douze heures pour les vols long-courriers. L'association des compagnies aériennes A4E, dont fait partie Lufthansa, s'est récemment prononcée en faveur d'une nouvelle réglementation.
"Les voyageurs aériens doivent pouvoir compter à l'avenir sur une indemnisation adéquate en cas d'annulation ou de retard de leur vol. La menace d'une modification des droits des passagers aériens constituerait un véritable coup d'arrêt aux droits actuels des voyageurs aériens", a déclaré Jutta Gurkmann, experte de la VZBV. Le futur gouvernement allemand doit s'engager au niveau de l'UE à ancrer dans la loi le niveau de protection existant et à l'étendre./ceb/DP/men