Moscou (awp/afp) - Le numéro deux russe du pétrole Loukoïl a publié jeudi des pertes nettes et un chiffre d'affaires divisé par deux au deuxième trimestre sur un an, des résultats plombés par la pandémie de Covid-19 et une crise pétrolière.

Entre avril et juin, le groupe privé a enregistré des pertes nettes de 18,7 milliards de roubles (210,7 millions d'euros au taux actuel), contre un bénéfice net de 181,2 milliards de roubles à la même période l'an dernier.

Le chiffre d'affaires a pour sa part été divisé par plus de deux à 986,4 milliards de roubles, contre 2125,5 milliards de roubles un an plus tôt.

"Le ralentissement de l'activité économique (en raison de la pandémie de Covid-19, ndlr) s'est traduit par une baisse sensible de la demande d'hydrocarbures, entraînant une offre excédentaire sur le marché international du pétrole et une forte baisse des prix du pétrole", a indiqué Loukoïl dans un communiqué.

"L'incapacité des pays de l'Opep+ à parvenir à un nouvel accord sur les quotas de production de pétrole brut début mars a exercé une pression supplémentaire sur les prix du pétrole", ajoute le groupe.

Une guerre des prix entamée en mars entre Moscou et Riyad a provoqué un effondrement sans précédent des prix du pétrole, s'ajoutant à la baisse de la demande provoquée par la pandémie.

Les deux géants pétroliers avaient alors ouvert leurs robinets de brut afin de gagner des parts de marché. Selon les observateurs, le patron du numéro un du pétrole russe Rosneft, Igor Setchine, est à l'origine de cette guerre des prix.

Pour redresser les prix du brut, un temps passés même dans le rouge, les pays de l'Opep et ses alliés, en premier lieu la Russie, ont par la suite conclu un accord de baisse de la production d'une ampleur sans précédent.

afp/buc