Le chiffre d'affaires augmente de 19% par rapport à l'an passé à la même époque, et les ventes à surface comparable de 9%. La progression est particulièrement spectaculaire à l'international avec des ventes en hausse de 49%, et en direct-to-consumer avec des ventes en ligne en hausse de 18%.

Signe d'une activité toujours en pleine santé : cette très forte croissance s'accompagne d'une diminution des inventaires. Le profit, pour sa part, augmente de 21% malgré une contraction de la marge d'exploitation — dont il y a matière à penser qu'elle sera passagère vu le pricing power de Lululemon. 

Nous présentions en mars dernier — voir Lululemon : Mieux que Nike — le parcours hors-du-commun de la marque fondée à Vancouver il y a vingt-cinq ans. Les actionnaires se réjouiront de constater la réussite de la stratégie de croissance à l'international initiée depuis, seul relais de croissance à même de justifier les multiples de valorisation du moment. 

Dans un secteur du retail où les bonnes nouvelles se font rares,  Lululemon continue de faire office de champion toutes catégories confondues. Personne n'a su mieux capitaliser sur la tendance du fitness, en particulier auprès d'une clientèle féminine et fortunée — le graal de toutes les marques de consommation discrétionnaire. 

Le charme opère en Asie aussi bien qu'il a opéré en Amérique du Nord. Il n'est donc pas surprenant de voir la valorisation revenir sur ses plafonds historiques — hors épisode de folie spéculative durant la pandémie — à x30 le profit d'exploitation, soit exactement le même multiple que celui assigné par le marché à Nike. 

Un concurrent comme Under Armor, qui lui s'adresse plutôt à un public masculin, reste loin derrière. Sa croissance est en panne, tandis que les marges et la rentabilité de Lululemon sont  quatre à cinq fois supérieures.