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par Tassilo Hummel et Mathieu Rosemain

PARIS, 11 février - Le groupe de presse Les Echos-Le Parisien, propriété de LVMH, n'a pas pris part à une action en justice de plusieurs médias français contre le réseau social X détenu par Elon Musk, selon une source judiciaire, tandis que quatre autres sources industrielles ont déclaré qu'il avait renoncé au projet.

En novembre, plusieurs groupes de presse dont Les Echos-Le Parisien, le Figaro et Le Monde ont annoncé vouloir assigner en justice X qu'ils accusent d'utiliser leurs contenus sans les rémunérer, enfreignant ainsi le principe des "droits voisins".

Les droits voisins, qui permettent aux médias de se faire rémunérer par les entreprises réutilisant leurs contenus sur internet, ont été institués par une directive européenne de 2019, transposée par la suite dans le droit français.

Mais selon deux des sources interrogées, le groupe Les Echos-Le Parisien a finalement informé des cadres des autres journaux qu'il se retirait de l'action en justice, sans donner de raisons.

Selon une source au sein du tribunal judiciaire de Paris, Le Monde et le Figaro ont lancé conjointement il y a un mois une action en justice mais le groupe Les Echos-Le Parisien n'y a pas participé.

La procédure aurait opposé le PDG de LVMH Bernard Arnault à Elon Musk, qui dirige Tesla ou encore Space X. Le milliardaire américain est aussi devenu un membre de l'administration de Donald Trump, dont Bernard Arnault a assisté à l'investiture fin janvier.

"Par le passé, nous avons effectivement brandi cette menace contre X. D’autres discussions se sont engagées depuis", a déclaré à Reuters un porte-parole des Echos-Le Parisien, sans donner plus de précisions.

LVMH n'a pas souhaité faire de commentaire, de même que le représentant juridique de X en France. (Reportage Tassilo Hummel et Mathieu Rosemain ; version française Blandine Hénault ; édité par Augustin Turpin)