LVMH (+4,27% à 815,50 euros) occupe la tête du CAC 40 alors que ses ventes ont ralenti au premier trimestre. Rappelant la baisse de 9% de l’action du géant du luxe sur un mois, UBS anticipait une réaction "légèrement positive" du titre en "l'absence d'indication évidente d'un affaiblissement des tendances", à la fin du trimestre pour la division Mode et Maroquinerie "ce que le marché craignait". L’analyste reste à Neutre "dans l'attente de signes d'un retour à une dynamique positive des bénéfices". En données publiées, les revenus de LVMH ont reculé de 2% à 20,7 milliards d'euros.

Globalement en ligne avec les attentes, sur cette période, la croissance organique de ses ventes s'établit à 3%, malgré un contexte géopolitique et économique qui demeure incertain. Elles s'élevaient à 21,03 milliards d'euros au premier trimestre 2023. 

"Par géographie, cette croissance organique se décompose en +2% pour les Etats-Unis, +32% pour le Japon, -6% pour l'Asie hors Japon et +2% pour l'Europe", indique Invest Securities.

Commentant cette publication, Stifel explique que "l'activité en Chine a sauvé la mise du groupe de luxe avec une croissance rassurante de 10% sur ce premier trimestre. Elle est tirée par "une très forte croissance des achats offshore, qui ont stimulé les ventes, en particulier au Japon".

Dans le sillage de ces informations, les valeurs du luxe progressent : L'Oréal (+1,47%), Hermès (2,05%), Burberry (+2,05%). LVMH était la première société du secteur à dévoiler ses revenus du premier trimestre.

Performances contrastées par division

Sur ce premier trimestre, LVMH a été pénalisé par l'activité Vins et Spiritueux : baisse du chiffre d'affaires de 12% en organique à 1,41 milliard d'euros. "L'activité Champagne est en recul dans un contexte de normalisation de la demande post-Covid. Le cognac Hennessy est toujours pénalisé par la prudence des détaillants qui limitent leurs commandes dans un contexte encore incertain aux Etats-Unis", a fait savoir l'entreprise dirigée par Bernard Arnault.

En outre, l'activité Montres et Joaillerie baisse légèrement (-2% en organique) sur ce premier trimestre à 2,46 milliards d'euros.

En revanche, LVMH a vu ses ventes progresser pour sa plus importante division, Mode et Maroquinerie, qui a représenté en 2023 près de 75% du résultat opérationnel courant du groupe. Elles ont progressé de 2% en organique sur ce premier trimestre 2024 grâce à sa marque Louis Vuitton pour atteindre 10,49 milliards d'euros.

Avec une croissance organique de 7% de ses ventes à 2,18 milliards d'euros, l'activité Parfums et Cosmétiques bénéficie d'une forte dynamique d'innovation et de sa stratégie de distribution sélective.

Dans la distribution sélective, la croissance organique des ventes est de 11 % au premier trimestre 2024, ressortant à 4,17 milliards d'euros.
Suite à cette publication, Citigroup prévoit une polarisation accrue de la croissance des marques de LVMH. Le bureau d'études précise que "les actions sont en hausse de 8% depuis le début de l'année mais ont sous-performé au cours du mois dernier (-9% contre -7% pour le secteur"). Il s'attend à un scénario crédible d'amélioration séquentielle de la demande à partir de maintenant, aidé notamment par des taux d'intérêt en baisse.

"Dans un contexte géopolitique et économique incertain, le management reste à la fois confiant et vigilant, maintenant une stratégie centrée sur le développement de ses marques", indique LVMH en parallèle de la publication de ces résultats trimestriels.

Selon Invest Securities, le consensus anticipe pour LVMH une croissance organique de 5,8% en 2024, incluant 8% au second semestre.