Paris (awp/afp) - L'été a été bon pour le numéro un mondial du luxe LVMH qui a réalisé 15,512 milliards de ventes au troisième trimestre, dépassant comme pour les trimestres précédents ses ventes de 2019, avant la pandémie.

LVMH dépasse de deux milliards son troisième trimestre de 2019 (+11% en organique), maintenant sa croissance mais à un rythme un peu moins soutenu qu'au deuxième trimestre (+14% en organique par rapport à 2019). Les tendances au 3e trimestre sont "comparables à celles du premier semestre (+11%) que ce soit par activité ou par région", selon le communiqué.

Le chiffre d'affaires du groupe de Bernard Arnault est légèrement supérieur aux consensus établis par Bloomberg et Factset, qui tablaient respectivement sur 14,990 milliards d'euros et 15,290 milliards d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, LVMH, premier groupe du CAC 40 à publier ses performances du trimestre, totalise 44,2 milliards d'euros de ventes, soit une hausse de 11% par rapport à la même période de 2019.

"Les Etats-Unis et l'Asie poursuivent une progression à deux chiffres", précise le communiqué diffusé mardi par le géant aux "75 maisons" (Louis Vuitton, Dior, Givenchy, Guerlain, Hennessy ou encore Sephora).

La Mode et Maroquinerie - division-phare du groupe - bat des records et totalise 7,452 milliards d'euros de chiffre d'affaires contre 5,945 milliards en 2019.

Le groupe ne détaille pas ses résultats par "maison" mais salue en particulier les performances de Louis Vuitton, "qui célèbre les 200 ans de la naissance de son fondateur", et celles de Christian Dior.

"Chez Fendi, la première collection de Kim Jones est déployée en boutique avec grand succès", "Celine connaît une forte progression de son prêt-à-porter et de ses lignes de maroquinerie créées par Hedi Slimane" et "Loewe et Marc Jacobs réalisent aussi une très bonne performance", est-il ajouté.

Distribution sélective en baisse

Les Vins et Spiritueux voient leur activité progresser de 7% à 1,546 milliard d'euros, notamment grâce au champagne et aux Etats-Unis et à l'Europe, qui ont bénéficié de la réouverture des restaurants et de la reprise du tourisme.

Le troisième trimestre marque l'intégration pour la première fois de la maison de champagne de prestige Armand de Brignac, du chanteur-producteur Jay-Z, dans laquelle LVMH a pris une participation de 50%.

Le cognac Hennessy "réalise une bonne performance avec une augmentation de ses volumes de 4% par rapport à 2019, néanmoins limitée par des contraintes d'approvisionnement".

Les Montres et Joaillerie à 2,137 milliards d'euros retrouvent le niveau de 2019, avec Tiffany, qui a intégré en 2021 les comptes du groupe.

Les Parfums et Cosmétiques qui viennent d'intégrer l'Officine Universelle Buly retrouvent aussi le même niveau de ventes qu'en 2019.

La distribution sélective (Sephora, DFS) termine en revanche le trimestre en baisse, à -19% par rapport à 2019 à 2,710 milliards d'euros car la "reprise très limitée des voyages à l'international" liée à la crise sanitaire continue de pénaliser DFS.

Sephora retrouve son niveau d'activité de 2019, selon LVMH, malgré la fermeture de plusieurs boutiques sur une partie de l'année.

"Les ventes en ligne sont en forte progression partout dans le monde" et Sephora "élargit sa distribution aux Etats-Unis avec ses premiers espaces Beauté au sein des grands magasins Kohl's", est-il précisé.

Sephora a également mis un pied en Grande-Bretagne avec l'acquisition du distributeur en ligne britannique Feelunique et continue son expansion en Asie, notamment en Chine.

"Dans le contexte de sortie progressive de la crise sanitaire, le groupe est confiant dans la poursuite de la croissance actuelle", selon le communiqué.

afp/rp