Les exigences de Third Point vont relancer le débat sur la réorganisation de l'assureur britannique, qui a déjà des efforts de rationalisation dernièrement. Le fonds de Daniel Loeb veut que Prudential sépare ses activités en Asie et aux Etats-Unis. Il juge que la branche américaine, Jackson National Life, est trop compliquée à analyser, ce qui entraîne une décote des actifs asiatiques. 

Third Point pense aussi que la structure actuelle empêche l'entreprise tricentenaire de recruter les meilleurs talents en Asie. Le fonds spéculatif américain reproche de surcroît au management d'avoir privilégié les dividendes aux investissements et une structure de coûts défaillante. "Si PruAsia et Jackson étaient séparés, ce qui aurait pour conséquence de mettre davantage l'accent sur le réinvestissement des capitaux dans chaque unité et de rationaliser les coûts centraux au niveau du groupe, notre analyse indique que les actions Prudential plc peuvent doubler en trois ans", selon la lettre ouverte signée de Loeb. 

Alors que le siège de Prudential se trouve à Londres, l'entreprise est régie par la loi de Hong Kong suite à sa séparation de M&G. Une source bien informé a déclaré à Reuters plus tôt ce mois-ci que Prudential étudiait des options pour réduire sa participation dans Jackson, y compris la recherche de "capitaux extérieurs".

La scission, c'est un peu le dada de Third Point. Le fonds a milité en ce sens chez Yum Brands, Dow et plus récemment United Technologies. Il est aussi présent dans le capital de Sony, Nestlé ou EssilorLuxottica