Le distributeur Mark & Spencer bondit de 4,92% à la bourse de Londres, à 163,625 pence, après la révélation ce matin d'une activité 2020-2021 un peu moins dégradée que prévu. Au cours de l'exercice clos au 3 avril 2021 (sur 53 semaines), le chiffre d'affaires ressort à 9,17 milliards de livres sterling. Sur 52 semaines, soit au 27 mars 2021, il s'établit à 8,97 milliards (-11,9%), alors que le consensus tablait sur 8,85 milliards. Les investisseurs saluent également l'amélioration du bilan, avec une dette nette en repli de près de 11% à 3,52 milliards de livres.

L'exercice du distributeur a naturellement été perturbé par la crise du covid-19, qui a provoqué la fermeture de points de vente et de rayons non-essentiels. Ainsi, l'activité Clothing & Home (C&H) a connu une chute de 31,5% et a enregistré une perte d'exploitation (avant ajustements) de 129,4 millions de livres.

L'alimentation s'en est beaucoup mieux sorti et a enregistré une forte croissance sous-jacente de 6,9%, après ajustement pour tenir compte de la fermeture du secteur de l'hôtellerie et de l'impact négatif sur les ventes en franchise. Son bénéfice d'exploitation est ressorti à 213,6 millions de livre, ce qui constitue "une réussite honorable compte tenu des effets connexes sur le mix produit", a déclaré le distributeur.

Les ventes en ligne ont progressé de 53,9%, atténuant ainsi en partie la baisse de 56,2% du trafic en magasins.

Au final, Mark & Spencer a subi une perte de 201,2 millions de livres sur l'exercice, après un bénéfice de 27,4 millions l'an dernier.

Jefferies note toutefois une nette amélioration au dernier trimestre (décembre à mars), puisque la baisse organique des ventes en C&H a été moins prononcée qu'attendu: -15,5%, contre un consensus à -30,1%. Après le premier et le second confinement, elles avaient chuté de 75% et 40,5% respectivement. L'alimentaire a également fait un peu mieux qu'espéré, avec un repli de 2,7% en organique, pour un consensus de -2,8%.

Le broker relève aussi que l'EBIT du second semestre, hors effet d'intégration d'Ocado, est ressorti à 144 millions de livres, bien au-dessus des 107 millions qu'il anticipait.

Concernant les perspectives, Mark & Spencer vise un bénéfice opérationnel avant impôts et ajustements de 300 à 350 millions de livres (contre 403,1 millions avant la pandémie), soit bien supérieur au consensus (299 millions de livres), mais conforme aux anticipations de Jefferies (332 millions de livres).

"Nous prévoyons un ralentissement de la demande en C&H dans les semaines à venir. Mais les ventes devraient fortement augmenter dans le secteur alimentaire, au fur et à mesure de la réouverture complète des lieux de travail dans les mois à venir", conclut le broker.