LONDRES (Reuters) - Marks & Spencer a mercredi accusé une perte pour la première fois en 94 ans, l'épidémie de coronavirus ayant fortement impacté ses ventes de vêtements.

La chaîne de magasins, très populaire sur le territoire britannique, a annoncé une perte avant impôt de 17,4 millions de livres avant éléments exceptionnels durant les 26 semaines précédant le 26 septembre, sa première perte depuis son introduction en bourse en 1926.

Cette perte est toutefois plus limitée que prévu, les analystes attendant en effet en moyenne une perte de 59 millions de livres, alors que le groupe avait dégagé un bénéfice de 176,5 millions de livres l'année précédente à la même période.

Le titre progresse ainsi de 2,5% à la Bourse de Londres.

Les ventes de vêtements et d'articles ménagers ont enregistré une perte de 21,3% au deuxième trimestre, après un recul de 61,5% au premier trimestre, pénalisés par les mesures de confinement ainsi que par l'impact du virus sur la demande des consommateurs.

Tous les magasins de vêtements ont été fortement touchés par la crise liée au coronavirus. Primark a annoncé mardi un recul de 63% de ses bénéfices annuels.

Sur le premier semestre, les ventes de produits alimentaires ont augmenté de 2,7% sur une base comparable, la faiblesse des ventes dans les magasins situés en ville étant compensée par une meilleure performance des magasins situés en banlieue, dans un contexte de télétravail fortement encouragé par le gouvernement.

Le groupe a aussi tiré profit de sa récente alliance avec Ocado, permettant à M&S de développer pour la première fois la présence de ses produits alimentaires en ligne.

Marks & Spencer, dont les actions ont chuté de 57% cette année, a déclaré que l'activité des quatre premières semaines du second semestre se poursuivait à peu près au même rythme qu'à la fin du deuxième trimestre.

La chaîne de magasins a prévenu que le nouveau confinement de quatre semaines au Royaume-Uni, qui débutera jeudi, aura un impact sur les ventes et les résultats dégagés par l'habillement et les articles ménagers.

(James Davey, version française Olivier Cherfan)