L'enseigne vieille de 134 ans subit la concurrence effrénée des supermarchés, de chaînes de prêt-à-porter telles que Zaea, H&M et Primark et du géant de l'e-commerce Amazon, tandis que ses efforts déployés pour se relancer sont entravés par un pouvoir d'achat du consommateur qui se dégrade.

M&S a redéfini sa stratégie en novembre, deux mois après qu'Archie Norman, grand expert du secteur de la distribution, eut assumé la présidence du conseil d'administration.

Le plan élaboré pour une durée de cinq ans prévoit de fermer des magasins et d'en relocaliser d'autres et de redresser son segment alimentaire mal en point.

Marks & Spencer a annoncé mardi son intention de fermer plus de 100 magasins en Grande-Bretagne d'ici 2022, accélérant ainsi la réorganisation de ses activités avec pour objectif de réaliser au moins un tiers de ses ventes en ligne.

Il a dégagé un bénéfice imposable en baisse de 5,4% à 580,9 millions de livres (662,2 millions d'euros) sur l'exercice clos le 31 mars, supérieur au consensus des analystes (573 millions) mais en deçà des 613,8 millions dégagés sur l'exercice précédent.

En incluant des éléments exceptionnels de 514,1 millions de livres, dont 321,1 millions liés à la fermeture de magasins, le résultat imposable chute de 62,1% à 66,8 millions de livres.

Le chiffre d'affaires a lui augmenté de 0,7% à 10,7 milliards de livres.

"Nous devons moderniser l'entreprise pour assurer sa compétitivité et raviver notre culture; nous n'avons d'autre choix que d'accélérer le changement", explique M&S dans un communiqué.

L'action M&S a perdu 26% en l'espace d'un an et risque de se retrouver éjectée de l'indice FTSE-100. Elle a clôturé mardi à 292 pence, valorisant l'entreprise 4,7 milliards de livres.

(James Davey; Wilfrid Exbrayat pour le service français)