par Noel Randewich et Sinéad Carew

L'indice large S&P-500, référence des gérants américains, a gagné 8,05 points ou 0,28% à 2.858,45, à moins de 15 points de son record du 26 janvier à 2.872,87.

Sa hausse depuis le 1er janvier atteint 7%, faisant oublier la correction subie par les marchés au début février.

Le Dow Jones des 30 grandes valeurs a pris pour sa part 126,73 points, soit 0,50%, à 25.628,81 et le Nasdaq Composite a avancé de 23,99 points (0,31%) à 7.883,66.

Ce dernier indice, fort de ses composantes technologiques, avait déjà atteint un record fin juillet.

Les techs, qui avec les valeurs de l'énergie ont porté le rebond du marché depuis la correction de février, ont encore soutenu la tendance avec des gains de 1,47% pour Alphabet, la maison mère de Google, de 0,69% pour Microsoft et de 0,81% pour Intel.

Amazon.com, en progression de 0,80%, a apporté la plus forte contribution à la hausse du S&P-500.

La vedette de la séance a été Tesla, en hausse de 10,99% à 379,57 dollars après une annonce de son PDG Elon Musk qui a dit envisager de sortir son groupe de la cote avec un rachat des titres à 420 dollars.

Les investisseurs ont continué de faire le bilan des résultats du deuxième trimestre, qui ont amorti l'impact des tensions commerciales toujours vives entre les Etats-Unis et la Chine.

Sur les 428 sociétés du S&P qui ont publié à ce stade, 79% ont annoncé des bénéfices meilleurs que prévu, un pourcentage qui serait le plus élevé depuis que Thomson Reuters I/B/E/S a commencé à compiler ces données au premier trimestre 1994.

"Les résultats vigoureux ont contribué à maintenir la bonne orientation du marché et c'est l'une des raisons qui expliquent la tendance haussière actuelle", observe Randy Frederick, responsable du trading et des dérivés chez Charles Schwab à Austin (Texas).

"Une forte croissance économique égale un marché boursier en hausse. Les tarifs douaniers ne sont pas une force contraire suffisante pour tuer la croissance aux Etats-Unis", ajoute Brent Schutte, stratège chez Northwestern Mutual Wealth Management Company à Milwaukee (Wisconsin).

Après la clôture, l'administration Trump a annoncé finaliser une seconde tranche de produits importés de Chine d'un montant total de 16 milliards de dollars sur lesquels seront appliqués des droits de douane de 25%.

En attendant, l'indice Vix de volatilité du CBOE, censé refléter les inquiétudes des investisseurs, est revenu à 11,03, au plus bas depuis fin janvier, et le volume sur les actions est resté de saison avec 6,2 milliards de titres échangés contre une moyenne de 6,3 milliards sur les 20 dernières saisons.

L'EURO REGAGNE DU TERRAIN

L'indice des valeurs de l'énergie a gagné 0,72% dans le sillage des cours du Brent, qui a pris encore 1,2% après le rétablissement effectif de sanctions américaines contre l'Iran.

ExxonMobil s'est adjugé 1,36%, la meilleure performance du Dow Jones derrière Caterpillar (+2,08%) qui a profité de l'accalmie sur le front du commerce.

Les financières ont pris 0,48%, soutenues par la hausse des rendements obligataires.

Le rendement des Treasuries à 10 ans est remonté de près de quatre points de base à 2,975%, pénalisé par le retour de l'appétit pour le risque et par l'imminence d'adjudications massives du Trésor américain, mercredi et jeudi, dans le cadre de ses opérations de refinancement trimestrielles.

Plus forte hausse du S&P-500, Broadridge Financial a bondi de 11,16%, record à la clé, après des résultats meilleurs qu'attendu. Le producteur d'engrais Mosaic (+5,32%) a lui aussi été recherché après sa publication.

Walt Disney a gagné 0,53% avant ses résultats publiés à la clôture.

Parmi les déceptions du jour, le groupe hôtelier Marriott International a cédé 3,75% après des prévisions prudentes sur l'évolution de son revenu par chambre disponible (RevPAR) en Amérique du Nord au troisième trimestre.

Hors S&P, le fournisseur de communications sur le cloud Twilio a bondi de 18% à 75,10 dollars après des résultats meilleurs que prévu, avec à la clé un record à 77,25 dollars. Le titre, introduit sur le Nasdaq à 15 dollars en juin 2016, affiche une hausse de 220% depuis le 1er janvier.

Sur le marché des changes, l'indice dollar s'est replié de 0,2% et l'euro/dollar a repris 0,4%, à près de 1,16 dollar, après son plus bas de cinq semaines touché lundi.

L'euro a profité de la stabilisation du yuan, objet de toutes les attentions après une glissade de 7% depuis la mi-juin. "Le dollar/yuan est devenu le principal 'driver' des devises du G10, surtout l'euro", commente Mark McCormick, responsable de la stratégie changes chez TD Securities à Toronto.

(Avec Amy Caren Daniel à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)

par Noel Randewich et Sinéad Carew