New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé en solide hausse lundi, avec l'indice S&P 500 à un nouveau record, à l'entame de la dernière semaine de l'année qui s'avère souvent positive pour le marché, selon les statistiques.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a gagné 0,98% à 36.302,38 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 1,39% à 15.871,26 points tandis que le S&P 500, prenant aussi 1,39%, inscrit un deuxième record d'affilée à 4.791,19 points.

"En cette saison, la tendance favorise les actifs à risque et Wall Street espère bien terminer l'année sur un traditionnel +bond du Père Noël+ (Santa Claus Rally)", ont souligné les analystes de Wells Fargo.

"Historiquement, au cours des cinq dernières séances de l'année, le S&P 500 a été en hausse 80% du temps depuis 1928", assurent-ils.

Les inquiétudes autour du variant Omicron "ont semblé se calmer mais la propagation rapide du virus a forcé l'industrie aérienne à annuler des vols à cause d'une pénurie de personnels", a-t-on relevé chez Schwab.

Pour Christopher Vecchio de DailyFx, la hausse concomitante du prix du pétrole lundi "a donné un signal fort au marché que le variant Omicron n'aura pas d'impact significatif sur l'activité".

Le bond de plus de 2% des prix du brut "a fourni un feu vert aux autres actifs comme les actions, l'euro et la livre leur permettant de récupérer les pertes subies plus tôt avec l'apparition d'Omicron", a estimé à l'analyste.

Le Dow Jones n'est plus qu'à un point de pourcentage de son prochain record.

Les actions liées aux voyages ont fortement chuté en journée après des milliers d'annulations de vols aux États-Unis, avant de reprendre un peu de terrain.

United Airlines a finalement lâché 0,65% à 44,58 dollars, Delta 0,76% à 39 dollars et American Airlines 0,49% à 18,17 dollars. En séance ces titres perdaient plus de 2%.

De leur côté, les croisiéristes ont pris l'eau alors que des cas de Covid ont été identifiés sur plusieurs navires au cours du week-end.

Carnival a été lestée de 1,18% à 20,95 dollars et Norwegian Cruise a lâché 2,55% à 22,14 dollars.

Malgré la déconfiture du secteur des voyages, les onze secteurs du S&P se sont ancrés solidement dans le vert tirés par l'énergie (+2,24%), les technologies de l'information (+2,18%) et l'immobilier (+2,04%).

Les poids lourds du Nasdaq ont mené la hausse comme Apple, qui frôle les 3.000 milliards de dollars de capitalisation (+2,30% à 180,33 dollars).

Tesla a gagné 2,52% à 1.093,84 dollars et Facebook (Meta) a engrangé 3,26% à 346,18 dollars.

Peu d'indicateurs étaient prévus cette semaine mais le baromètre Mastercard Spending Pulse a montré dimanche que les consommateurs américains ont dépensé sans compter pour les fêtes, un bon point pour l'activité.

Les achats (hors automobiles) ont grimpé de 8,1% sur une période de six semaines avant Noël, par rapport à l'année dernière, la plus forte hausse en 17 ans.

Les titres de chaînes de magasins et de marques de vêtements étaient tout sourire à l'instar de Ralph Lauren (+4,27%) ou Macy's (+2,67%).

Le spécialiste des noms de domaines sur internet GoDaddy a grimpé de 8,36% à 82,35 dollars après que l'investisseur activiste américain Starboard Value a acheté pour environ 6,5% de la société.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se sont détendus à 1,47% contre 1,49% à la précédente clôture.

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