Paris (awp/afp) - Le groupe pétrolier français Maurel et Prom a annoncé mercredi un chiffre d'affaires en hausse de 19% pour les neuf premiers mois de l'année, en dépit de problèmes d'extraction au Gabon compensés par une forte montée des cours du brut.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 342 millions de dollars, soit 286 millions d'euros, en dépit d'un repli de 20% des activités au Gabon par rapport à la même période en 2017, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Maurel et Prom a invoqué des "interruptions d'export" depuis ce pays où le groupe extrait la grande majorité de son pétrole, qu'il a expliquées par une dégradation des conditions d'extraction (variations en volumes provoquant des pics de pression dans le pipeline prévu pour les exportations, baisse des températures lors de la saison sèche, etc.).

Au total, la production d'hydrocarbures (en part Maurel et Prom) a reculé de 5% sur les neuf premiers mois de l'année, à 22.681 barils par jour, gaz et huile confondus.

La flambée du baril de brut, actuellement à 70,7 dollars, soit 40% de plus que sur les neuf premiers mois de 2017, selon la compagnie pétrolière, a toutefois permis au groupe de compenser la baisse de régime sur le territoire gabonais.

Maurel et Prom a indiqué avoir "mis en place des actions correctives et préventives -- optimisation du traitement de l'huile, injection de gasoil dans le pipeline -- mais a néanmoins dû interrompre totalement la production à deux reprises durant le mois d'août". La production a repris progressivement en septembre mais a été de nouveau "perturbée" en octobre.

"Une concertation est en cours avec les différents utilisateurs du pipeline et les autorités gabonaises afin de retrouver au plus tôt une exploitation normale grâce à une meilleure gestion des flux dans le pipeline", a indiqué le groupe.

Maurel & Prom, historiquement très implanté dans le pays, avait retiré plus de 90% de son chiffre d'affaires de 2017 de la production pétrolière gabonaise.

Maurel et Prom a annoncé mardi soir avoir racheté une participation de 20% dans deux blocs en Angola pour au moins 80 millions de dollars.

afp/jh