New York (awp/afp) - La chaîne de restauration rapide McDonald's continue d'attirer les clients malgré les hausses de prix de ses produits mais ses profits ont été entamés par la fermeture de ses magasins en Russie et en Ukraine et des coûts plus élevés.

Les ventes à nombre de magasins comparables, le critère de référence dans la distribution, ont progressé de 9,7% au deuxième trimestre.

Aux Etats-Unis, son plus gros marché, elles ont augmenté de 3,7%, tirées par les hausses de prix ainsi que par des offres promotionnelles dans les restaurants et en ligne.

Les ventes ont aussi fortement progressé en France, en Allemagne, au Brésil et au Japon mais ont reculé en Chine en raison des stricts confinements imposés par le gouvernement face à la résurgence du Covid-19.

En prenant en compte les fermetures des magasins en Russie et en Ukraine, ainsi que les effets de change, le chiffre d'affaires du groupe a toutefois reculé de 3% à 5,72 milliards de dollars.

Le bénéfice net de McDonald's a, lui, chuté de 46% à 1,2 milliard de dollars.

Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice a atteint 2,55 dollars, dépassant les 2,47 dollars attendus par les analystes.

"Les marges d'exploitation de l'entreprise ont été affectées négativement par les fermetures de restaurants en Russie et en Ukraine, ainsi que par les pressions inflationnistes sur la main-d'oeuvre et les matières premières", souligne le groupe.

L'entreprise fait notamment face aux Etats-Unis à la hausse de produits comme le poulet et le boeuf et, dans un marché du travail tendu, a dû augmenter un peu ses salaires.

McDonald's a par ailleurs enregistré une charge de 1,2 milliard de dollars liée à la vente de ses restaurants en Russie, annoncée en mai à la suite de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

La multinationale, qui avait déjà provisionné 500 millions de dollars dans ses comptes du premier trimestre 2022 pour régler un litige fiscal en France, y a ajouté 37 millions au deuxième trimestre.

McDonald's a finalement accepté mi-juin de payer au total 1,25 milliard d'euros en France pour échapper à des poursuites pénales pour fraude fiscale entre 2009 et 2020.

Côté positif, le groupe a aussi enregistré dans ses comptes du deuxième trimestre un gain de 271 millions de dollars pour la vente de sa filiale Dynamic Yield.

L'action évoluait autour de l'équilibre dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.

afp/rp